Moto Journal

Salon de Lyon : l’exemple à suivre

- Pierre Orluc rédacteur en chef

Depuis pas mal de temps, le salon de la moto de Paris se cherche, c’est le moins que l’on puisse dire. Il n’est même que l’ombre de ce qu’il fut dans les années 1990-2000 quand, appelé Mondial du deuxroues, il drainait des cohortes de motards dans le principal hall du Parc des expos de la porte de Versailles. A l’époque premier salon européen, il accueillai­t régulièrem­ent plus de 400 000 visiteurs par édition. Mais ça, c’était avant. Avant que la crise économique de 2008 frappe. Avant que certains des principaux importateu­rs décident de ne pas y participer en 2009. Annulé cette annéelà, reporté d’abord en 2010, il se déroule finalement en novembre 2011 tout en étant raccourci de quasi la moitié – cinq jours au lieu neuf. Quatre ans après la dernière édition… Pendant ce temps, ailleurs, Cologne et Milan, il est vrai portés par des industries locales florissant­es, l’ont détrôné. Après deux éditions supplément­aires, rebelote : d’atermoieme­nts en réunions, le salon 2017 est reporté à 2018 ; il sera couplé au Mondial de l’automobile. Pour cette édition “du retour”, début octobre prochain, les organisate­urs, auxquels la profession a demandé de secouer le cocotier, histoire de retrouver un peu du lustre d’antan, annoncent encore un changement de nom (Mondial de la moto Paris), une durée de dix jours et « un nouveau concept scénograph­ique. » Sera-ce suffisant ? En attendant, la place de fait laissée vacante ou presque, d’autres en France se sont engouffrés dans la brèche. A raison. Avec succès. Le Salon de Lyon en est le meilleur exemple, lui qui a su évoluer avec son temps. En vingt-cinq ans d’existence, il est devenu un rendez-vous incontourn­able. L’édition qui vient de se terminer en est la preuve éclatante : une surface d’exposition­animation plus de trois fois supérieure à celle du Mondial de la moto Paris 2018, plusieurs centaines d’exposants, un habile mélange de commerce (on peut y acheter sa moto), d’histoire, de conviviali­té et de sport. Logiquemen­t, la fréquentat­ion suit : 55 000 visiteurs en un peu plus de deux jours, 15 % de plus que l’an passé. Et si le premier salon moto de France était désormais celui de Lyon ? On l’entend de plus en plus. Chez les pros du secteur, notamment.

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