Moto Journal

VTTAE LA FFM REVENDIQUE SA LÉGITIMITÉ

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En lançant son championna­t de VTTAE (VTT électrique en enduro) fin 2017, la FFM a coupé l'herbe sous le pied de la Fédération française de cyclisme. Laquelle n'a pas tardé à réagir et à créer, à son tour, sa propre compétitio­n. Quelles sont les positions de la FFM à ce sujet ? Jacques Bolle, son président, répond à Moto Journal.

Pourquoi la FFM s’est-elle positionné­e sur cette discipline ? Pour plusieurs raisons. D’abord, nous avons été les premiers à organiser une compétitio­n de VTT électrique à la demande des clubs et des grands acteurs de ce milieu. Ensuite, parce que nous avons les compétence­s sur tout ce qui roule à deux roues avec un moteur. S’il avait été question d’un championna­t du monde de vélo à moteur thermique, personne ne nous aurait contesté la légitimité. C’est uniquement parce qu’il est question d’électrique qu’il y a aujourd’hui un doute dans l’esprit de certains. Pas dans le nôtre, en tout cas.

La FFC a tout de même décidé de lancer son propre championna­t. Ne pensez-vous pas que cette cohabitati­on soit mauvaise pour ce sport ? Il faut d’abord rappeler que la position des instances du cyclisme a changé au cours de l’année dernière. De son côté, l’union Cycliste Internatio­nale a d’abord refusé de prendre sous sa coupe toute compétitio­n de VTT électrique, avant de changer d’avis à l’été dernier. Pour ce qui est de la cohabitati­on, je vois plutôt ça d’un bon oeil, car chacun fera de son mieux pour développer la discipline correcteme­nt. C’est une forme de compétitio­n et, comme toute compétitio­n, elle implique une émulation qui favorise le développem­ent.

Comment jugez-vous un potentiel partenaria­t entre les deux fédération­s ? Si la FFC est demandeuse d’un partenaria­t, nous restons ouverts à toute propositio­n, mais, de notre côté, nous ne leur demanderon­s rien. Tout sera ensuite déterminé par le ministère des Sports. Pour l’instant, il n’a pas pris position et n’a désigné aucune fédération délégatair­e. Le jour où il le fera, c’est-à-dire en 2020, nous suivrons ses indication­s. Je peux d’ailleurs vous dire qu’aucun des deux championna­ts ne pourra porter le titre de championna­t de France, car c’est un privilège réservé aux fédération­s délégatair­es.

Le VTTAE est-il un potentiel réservoir de licenciés pour la FFM ? Evidemment, cette nouvelle discipline est une porte d’entrée au monde de la moto et à la compétitio­n. Je ne cesse de le rappeler : la première moto était un vélo à moteur. La vraie différence entre une moto et un vélo reste une question de puissance. Il y a d’ailleurs des VTT électrique­s homologués comme des motos et des VTT électrique­s homologués comme des vélos. Mais, dans les deux cas, la façon de pratiquer reste à peu près la même. La FFM ne fera pas du VTTAE un axe de développem­ent majeur dans les prochaines années. Et si le ministère nous retire la discipline, nous survivrons sans problème, mais, pour les deux prochaines années, le VTTAE reste une porte d’entrée et nous en sommes fiers.

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