Le potentiel sportif est bien là. Mais il pâtit de pneus et de suspensions perfectibles
On pousse dans l’autre sens, et la Katoche change de face aussitôt. Pif, paf, elle enchaîne les courbes serrées et les enfilades étriquées à n’importe quel rythme, tant que les yeux du pilote sont capables de garder le fil. Et tout cela avec naturel. Les pneus Maxxis Supermaxx ST n’ont pas toutes les qualités (on le verra plus tard), mais ils permettent de profiter de la vivacité de la moto sans la rendre trop vive et nerveuse. L’idéal pour rassurer un motard débutant, l’une des cibles de la KTM, disponible en version A2. Facile, la Duke offre, comme souvent chez KTM, une excellente ergonomie. La position de conduite est assez relax, les jambes des grands ont de l’espace pour être dépliées et les poignets ne sont pas cassés. L’embrayage à assistance est très doux et se gère via un levier dont la garde est réglable. De même sur le frein avant, dont l’attaque du levier est plutôt prévenante. Quant à la poignée de gaz, on reste dans le même esprit de douceur tant qu’on évite la réponse moteur Sport qui génère quelques à-coups d’injection. La boîte de vitesses, sans défaut, est associée à un shifter up&down (livré en série) qui fonctionne en douceur tant qu’on ne l’utilise pas à trop bas régime. Bref, on est à l’aise sur la Duke. Et quand je dis on, je parle de tout le monde. Les grands, les petits (selle basse en option à 805 mm et même kit de surbaissement à 780 mm) et même le passager qui profite d’une selle plus généreuse que la moyenne dans cette catégorie de motos.