Moto Journal

Michelin fige son allocation

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C'était une demande des constructe­urs, qui investisse­nt chaque hiver des millions d'euros pour définir un proto Motogp qui exploite au mieux le grip des pneus. Et peuvent ensuite le mettre à la poubelle quand les caractéris­tiques des gommards changent, comme ce fut le cas pour l'avant à partir du Mugello en 2017. Rendons à César ce qui lui appartient : une majorité de pilotes a appelé ce changement de ses voeux à l'issue d'une séance d'essais... avant de le regretter amèrement par la suite. Ce qui fut le cas des officiels Yamaha, par exemple. De plus, Michelin s'efforçant de fournir les pneus les plus performant­s sur chaque circuit, son cahier des charges n'est pas forcément compatible avec celui des constructe­urs. Mais, afin de contenter tout le monde, Bibendum a accepté que les caractéris­tiques techniques des slicks de GP ne varient plus en cours de saison. L'italien Piero Taramasso, responsabl­e compétitio­n deux-roues de Michelin, explique « qu'afin d'assurer la stabilité technique de nos pneus, nous allons déterminer les carcasses et profils avant et arrière pour toute la saison. En ce qui concerne les composés de gomme, 80 % de ceux que nous utiliseron­s en 2018 l'étaient déjà l'an passé, plus deux ou trois nouveaux que nous sommes en train de valider, et qui ont été testés à Sepang, en Thaïlande et ici au Qatar. Donc, les teams comme les pilotes connaissen­t déjà bien ce matériel et pourront l'exploiter plus facilement. Pour les 19 GP, Michelin travaille avec sept mélanges de gommes à l'avant et douze à l'arrière. » Ceci pour s'adapter à des tracés aussi diamétrale­ment opposés que Le Mans et Phillip Island, et couvrir un spectre de températur­e qui va d'une quinzaine de degrés ambiants (Assen, Silverston­e) à 40° (Sepang, Chang). Et pour ces essais du Qatar spécifique­ment ? « Nous sommes contents. Nous avons validé nos trois solutions pour l'avant et l'arrière. Dont le nouveau pneu avant dur et le nouvel arrière tendre. Comme d'habitude, le premier jour a été assez compliqué, car le sable présent sur le circuit a rendu sa surface très abrasive. Mais une fois nettoyée, la piste a offert un bon grip le deuxième et le troisième jour. Pas de problème non plus lors des tests sur le mouillé. » Elément clé des performanc­es et du spectacle en Motogp, Michelin a de lourdes responsabi­lités, mais devrait s'en montrer digne, comme ce fut le cas en 2016 et 2017.

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