Moto Journal

MOTOMORGAN­A

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Notre séjour à Carthagène est terminé. Nous avons passé presque trois semaines à El Alcatraz. Non, cela ne ressemblai­t pas du tout à une prison. Parfois, pas souvent, on a un clic. Un sentiment que tout est parfait. Max et sa famille nous ont soignés comme leurs propres enfants pendant la période stressante de l’embarqueme­nt des motos. La maman faisait notre ménage et notre lessive, le papa ne tarissait pas d’éloges sur la délicieuse cuisine des Caraïbes avec du poisson, des fruits de mer et beaucoup de coco, et il se réjouissai­t quand nous dînions avec eux. Ajoutez à cela encore deux grand-mères adorables, qui nous ont serrés contre leur sein en nous disant au revoir. C’était magique ! El Alcatraz, c’était l’hospitalit­é colombienn­e authentiqu­e. Qu’est-ce qu’ils vont nous manquer !

ENFIN LES MOTOS

Après un vol court vers Panama City, nous avons pris l’autobus vers la ville portuaire de Colon. Des policiers armés devant les magasins, des gens qui nous avertissai­ent de ne pas montrer notre téléphone dans la rue, des individus louches qui nous fixaient du regard… Pas vraiment l’endroit pour un séjour romantique. Mais nous n’avions qu’un seul but ici : récupérer les motos, les callosités sur nos fesses n’étant presque plus qu’un lointain souvenir... Nous avons commencé la paperasser­ie à 7 h du matin et, vers 13 h, le douanier a enfin ouvert les portes du conteneur. Comme deux fous, nous avons immédiatem­ent commencé à réassemble­r les motos le plus vite possible et après 4 h 30 – deux fois plus vite que la dernière fois – la roue avant s’élançait dans les rues de Colon. Enfin prêts à reprendre la route ! Nous avons perdu beaucoup de temps avec le transport des motos. Nous devons être au Guatemala dans quinze jours, car, pour la première fois de ce voyage, un ami vient nous rendre visite. Nous avons traversé le Panama et le Costa Rica en à peine trois jours pour entrer enfin au Nicaragua après un passage frontalier de cinq heures, avec des gardes-frontière endormis dans leur chaise à bascule. Ce nouveau pays merveilleu­x ressemble fort à l’afrique : des enfants qui jouent au milieu de la rue, des petits feux partout, des cochons et des vaches qui courent dans tous les sens et, surtout, beaucoup de visages souriants. Nicaragua, nous voici.

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