Moto Journal

TECHNIQUE

La face cachée du pneu

- Par Michael Tora, photos Dunlop

Du point de vue du motard, le pneu est un consommabl­e de couleur noire souvent synonyme de galère. Déjà, il faut lui remettre de l'air régulièrem­ent. Ensuite, on n'est jamais à l'abri d'une crevaison. Et enfin, même si on a du bol, il faudra toujours finir par le remplacer à cause de l'usure. Or, un train de pneus, ça coûte une blinde. D'un point de vue plus technique, le pneumatiqu­e est un petit bijou. Parce qu'il joue le rôle d'unique intermédia­ire entre la moto et la route. Un rôle à multiples facettes qui sous-entend, sur certaines motos modernes, qu'il doit être capable de supporter un poids de plus de 300 kg, de rouler à plus de 300 km/h, de transmettr­e la puissance des freins et du moteur au sol, de prendre jusqu'à 50° d'angle en courbe, de conserver une partie de ses performanc­es sous la pluie et d'avoir une durée de vie raisonnabl­e. Tout cela sachant que le pneu est un produit de grande série sur un marché très concurrent­iel. Rien qu'en France, il s'en écoule chaque année environ 1,5 million pour le seul marché des 2-roues – environ 35 millions pour l'automobile ! Un beau gâteau dont chaque manufactur­ier espère croquer une part un peu plus grosse, à grands coups d'innovation­s. Faire toujours mieux que le concurrent, c'est le leitmotiv des gars du pneu. Leader du marché de la moto aux USA et au Japon et deuxième en France derrière Michelin, Dunlop possède pas moins de trente-cinq usines de pneumatiqu­es dans le monde, tous véhicules confondus. Mais une seule produit des pneus pour la moto (hors première monte), celle de Montluçon, dans l'allier. Pierre-jean Hérault, son directeur, nous a ouvert les portes de cet établissem­ent où travaille aussi l'équipe de développem­ent en charge des pneus de moto. L'idéal pour mieux connaître ce boudin qui semble éternel et pourtant en perpétuel renouvelle­ment.

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