Un briscard, sinon rien…
L’avis des rouleurs
Les trois motos sont des balles de guerre, sorties des chaînes de montage pour abattre du chrono. J'ai commencé avec la Yamaha R1M. La bestiole d'iwata tracte méchamment et ses entrées en courbe sont d'une redoutable stabilité. Elle pèche cependant par un freinage indigne d'une R1 et une vivacité moins exacerbée que ses rivales. Restons objectif, c'est déjà une arme de destruction massive. Ensuite, ce fut le tour de l'aprilia RSV4 RF. Elle est compacte à souhait, ultraperformante et distille son capital plaisir à chaque rotation de la poignée. Feutrée, mais loin d'être réservée, la RSV4, tel un scalpel, trace des trajectoires comme aucune autre, sans excès de fougue… La force tranquille, quoi ! Et le résultat est là. Son shifter up&down est un véritable caviar. Enfin, la grosse nouveauté : la Ducati Panigale V4S. Ma première sensation fut simple : on dirait la même qu'avant, mais en mieux… Une position classique pour la Panigale, avec des demi-guidons écartés, une selle haute et un format compact. Le son à bas régime ne diffère que légèrement de la version bicylindre. En revanche, lorsqu'on tourne la poignée, elle s'exprime avec rage. Le moteur, un poil plus linéaire que son prédécesseur, tracte sérieusement et pourrait vous satelliser à chaque sortie de courbe si l'aide électronique ne faisait pas aussi bien son job. Le freinage est redoutable et la vivacité de la moto est un atout majeur. En revanche, il faudra composer avec cette vivacité qui pourra vous surprendre et vous faire supposer, à tort, un manque de stabilité (comme le bicylindre)… Une fois cela intégré, ce n'est que du plaisir. En fait, ces trois missiles sont accessibles à tout motard ayant un minimum d'expérience (et beaucoup d'argent), mais méritent surtout d'être emmenés sur un circuit pour dévoiler tous leurs atouts... et ils en ont ! Julien, graphiste grave