Moto Journal

Peco Bagnaia par surprise

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Dimanche matin, Francesco “Peco” Bagnaia mettait des coups de poing à son réservoir tant il était frustré par le manque de performanc­es de son châssis Kalex sur ce circuit. Trois heures plus tard, il s’offrait une victoire imparable, la seconde en trois GP. Que s’est-il passé ? « Honnêtemen­t, je ne m’attendais pas être aussi rapide, explique Peco en conférence de presse post-gp. Ce matin au warm-up, j’ai pu voir que les conditions étaient complèteme­nt différente­s de la veille. La piste était bien plus sale et il était beaucoup plus difficile de trouver du grip qu’hier. » La pluie qui est tombée en abondance samedi soir explique cela. « Et pour moi, ce n’allait toujours pas. Mais en course, j’ai tout de suite été rapide. Alex [Marquez], devant moi, avait un peu plus de mal. Quand j’ai vu qu’il avait moins de grip que moi, j’ai décidé de le passer et, lors des cinq derniers tours, de creuser l’écart. Gagner la course de cette manière après avoir connu tant de problèmes ce week-end est très important pour moi. » Moto Journal intervient : « As-tu changé tes réglages avant ou après le warm-up pour retrouver une moto performant­e ? – Normalemen­t, sur chaque circuit, j’ai des réglages châssis que j’aime bien. Mais après la seconde séance libre, on a dû changer, car j’ai été obligé de modifier mon style de pilotage. Sur chaque circuit, normalemen­t, j’ai beaucoup de vitesse de passage en courbe, mais là, non, donc j’ai dû faire autrement, et adapter les réglages. On a progressé en qualif, et donc il aurait été stupide de changer avant le warm-up. » Pour impression­nant que fut ce retourneme­nt de situation, l’homme de la course reste pour moi Joan Mir. Le jeune Espagnol, tassé par Luca Marini au premier virage, se retrouve 24e. En 18 tours, il remonte à la quatrième place, dans les chronos des leaders alors qu’il est dans le trafic. « Je n’ai rien vu d’aussi impression­nant en Moto2 depuis Marc Marquez, expliqué-je à

son chef ingénieur Pete Benson. « Oui, sauf que Joan a remonté vingt pilotes sans en toucher aucun », glisse malicieuse­ment son ingénieur acquistion de données. C’est vrai. Et les Français dans tout ça ? Le point de la 15e place pour Fabio Quartararo : « Je suis énervé, car je pars neuvième, je gagne trois places et ensuite, je me fais décalquer dans le bout droit. C’est le championna­t du monde, tous les mecs freinent fort et passent vite, on ne récupère pas ces places facilement. On va avoir un nouveau carénage pour la prochaine course, mais on en aurait eu besoin dès les trois premiers GP, c’est dommage. » Jules Danilo, lui, termine 26e. « Il a eu un petit problème électrique sur la grille et a dû partir des box, explique son technicien pneu et ancien pilote Josep Monge. Donc, encore une fois, il n’a pas eu de chance. Mais Jules est un pilote très précis, qui progresse à chaque sortie. Il est sérieux, et je suis convaincu qu’avant la fin de saison, il marquera des points. »

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 ??  ?? Bagnaia a magnifique­ment retourné la situation au Texas. Sa moto a vu ses performanc­es s’améliorer depuis le warm-up pour obtenir la deuxième victoire de sa saison.
Bagnaia a magnifique­ment retourné la situation au Texas. Sa moto a vu ses performanc­es s’améliorer depuis le warm-up pour obtenir la deuxième victoire de sa saison.

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