Moto Journal

Mash 400 Five Hundred

Parmi les motos accessible­s au permis A2, certaines permettent de flatter son oeil, signer un chèque modeste et s'initier en douceur à la conduite. Autant de qualités réunies par la Mash 400 Five Hundred.

- Par Xavier de Montchenu, photos Alex Krassovsky

Un jour que je cherchais des yeux la Mash 400 garée sur le trottoir derrière le gros immeuble de Moto Journal, je crois l’apercevoir au bout de la rue, noyée au milieu des autres deux-roues. Je m’approche, penche la tête pour m’en assurer… bim, raté ! C’était une Triumph 865 Bonneville vert et crème, exactement comme cette Five Hundred modèle Irish green. De loin, on peut donc se faire avoir tant cette moto fleure bon les années 70 avec ses chromes, son grand guidon, sa selle striée et ses fins pneumatiqu­es. Derrière cette jolie petite gueule typiquemen­t brittone se cache (façon de parler vu le succès de cette machine) une moto franco-chinoise. Sino- bourguigno­nne même, puisqu’elle est conçue par la Sima, l’importateu­r Mash, à Beaune (21), et fabriquée en Chine autour d’un monocylind­re 400 d‘origine Honda (XR, CB) à simple ACT et quatre soupapes.

COMME AU BON VIEUX TEMPS

L’ensemble est agréable à l’oeil du fait de son équilibre et se targue d’afficher la technologi­e de l’époque de Led Zepelin, Cassius Clay ou Georges Pompidou. Roues à rayons, simple disque devant, tambour derrière, deux bons vieux combinés, rétros chromés, pas de doute, c‘est du vintage. Du vrai. De l’authentiqu­e. Seule l’injection, qui alimente le cylindre, et le petit écran digital au bas du cadran de compteur trahissent la date de conception de la Mash. De près, on note que la finition justifie d’une certaine façon le prix, mais il est vrai qu’à moins de 5 000 € pour une machine neuve, on ne va pas exiger du carbone, des étriers radiaux et de l’aluminium à tout bout de champ. On monte dessus sans difficulté, sans perdre de vue la frise chronologi­que. Bah oui, on fait une sorte de bond de plus de 40 ans en arrière à son guidon. Etroite, légère, hyper facile à déplacer, la Five Hundred est un modèle de prise en main. Elle s’adresse à tous les pilotes, garçons, filles, débutants, confirmés…. Elle vise notamment les détenteurs du permis A2 qui trouvent là une moto de style et des performanc­es de nature à le rassurer. Le mono n’est certes pas très puissant, mais il distille ses 27 ch sans rechigner. Il a assez de couple et de souplesse pour évoluer sereinemen­t en ville, quitte à jouer de la boîte cinq au moment de vouloir dépasser énergiquem­ent sur les voies rapides. Forcément, il vibre généreusem­ent dans les pattes quand on le sollicite plus dans les tours. Au moins, ça prouve qu’il est vivant, ce qui ne l’empêche pas de rester sobre en toutes circonstan­ces : un petit 5 l/100 km, histoire de pouvoir faire plus de 200 bornes sans ravitaille­r.

QUOTIDIEN ET MÊME PLUS

Emmené par ce brave petit mono, on se laisse charmer sur petit parcours

périurbain ou dans la circulatio­n où la Mash se fond comme une anguille. Elle vire dans un mouchoir et profite de son poids et de ses pneus étroits pour changer de direction d’une simple pression sur le guidon. Ça finit même par être drôle. Le côté seventies, sous son aspect le moins glamour, se rappelle pourtant à votre bon souvenir au moment où vous passez sur de grosses déformatio­ns ou en cas de freinage appuyé. La fourche comme les suspension­s proposent une efficacité très limitée et le système de freinage est vite dépassé, avec un ABS assez peu performant qui n’agit que sur la roue avant. En roulant, pas étonnant qu’on retrouve donc peu ou prou le comporteme­nt d’une moto d’époque, facilement chahutée par le mauvais état du revêtement, mais avec une direction plus légère et un peu plus de mordant sur le frein quand même. Sur le mouillé, il faut également se méfier des pneus d’origine. Quand on a intégré tous ces paramètres, on a juste à profiter de la simplicité de la Mash, de son efficacité pour les tâches quotidienn­es. On dit ça, mais notre modèle d’essai a servi lors de deux belles virées en 2017, l’hivernale MJ dans l’est de la France en plein hiver et la sortie (f)estivale de la rédac en Auvergne.

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 ??  ?? 1 1. Les combinés arrière sont des plus basiques. On peut agir sur le ressort suivant la charge embarquée. 2. Obligatoir­e, L'ABS est bien là, mais il se déclenche un peu trop facilement sur chaussée mouillée, surtout avec les pneus d'origine. 3....
1 1. Les combinés arrière sont des plus basiques. On peut agir sur le ressort suivant la charge embarquée. 2. Obligatoir­e, L'ABS est bien là, mais il se déclenche un peu trop facilement sur chaussée mouillée, surtout avec les pneus d'origine. 3....
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