R 1200 RT Toujours sous le coup d’une action de groupe
La R 1200 RT est connue comme le loup blanc pour deux raisons. La première, parce qu’elle est sans conteste la meilleure routière du marché, ce depuis plusieurs générations. La seconde, parce que sa dernière mouture, qui honore grandement sa lignée sur le plan de l’agrément de conduite, a connu un début de carrière chaotique. En juin 2014, à peine six mois après son lancement, BMW adresse en effet un courrier à ses clients partout dans le monde, leur demandant d’arrêter immédiatement toute utilisation de leur moto si elle est équipée de l’amortissement piloté ESA Dynamic. Au total, 8 000 machines dans le monde, dont 1 384 en France, sont concernées par le problème. En cause : la tige de l’amortisseur susceptible de lâcher et d’engendrer une casse de celui-ci. Cette pièce touchant directement à la sécurité, BMW prend les mesures qui s’imposent et procède donc à son remplacement. Mais le préjudice est considérable pour certains motards qui voient leur moto immobilisée plusieurs mois. Outre la gravité de la situation, BMW a visiblement opté pour un traitement différent des clients selon les pays. Alors qu’aux Etats-unis, ceux-ci se sont vu proposer 2 500 $ (2 300 €) en cash, le prêt d’une moto pendant les réparations, des bons d’achat, voire le remplacement de leur moto à concurrence d’une moto valant jusqu’à 1 000 € de plus, les Français n’ont reçu qu’un bon d’achat de 500 € valable un an. Une formule “deux poids deux mesures” qui a motivé près de 600 clients à se tourner vers la CLCV, association nationale de défense des consommateurs et usagers, pour une action de groupe contre le constructeur. Le verdict de cette affaire devrait tomber fin 2018 ou début 2019.