Mercredi aprem’ à Jerez
Une fois n’est pas coutume, nous arrivons à Jerez mercredi après-midi avec mon team-mate Bertrand Thiébault, alors que le paddock est encore en plein montage. La salle de presse étant fermée, on part direct saluer le team Tech3 Motogp et prendre une leçon de choses avec Guy Coulon, qui nous explique mille trucs intéressants. « Je n’ai pas d’a priori sur les treillis tubulaires en acier, car je n’ai jamais bossé avec en Motogp. Tout ce que je sais, c’est qu’on peut effectivement faire varier la rigidité des tubes en jouant sur leur forme ou leur épaisseur. Honda faisait ça sur sa 6-cylindres 250 en 1965. Des tubes plus costauds vers la colonne de direction, pour encaisser les efforts, et plus fins à l’arrière pour que la moto tienne la route. On bosse là-dessus en ce moment avec Tech3 Classique. Quant à la différence de feeling entre un châssis alu et acier… elle vient souvent de la pression des pneus. Tu sais qu’ici, en Motogp, une variation de cinquante grammes fait une différence conséquente. C’est pour ça que chez Michelin, il y a un technicien dont le boulot est de répertorier la pression à chaud à chaque fois que la moto rentre. »En sortant, on tombe sur Geoff Dixon, le paddock manager, qui joue au Tetris avec les 200 semi-remorques qui peuplent le parc coureurs. « Plus les 35 ou 40 garés juste à l’extérieur, mais toujours dans l’enceinte du circuit ! » Chez Estrella Galicia, les mécanos ont sorti les balais télescopiques pour lustrer leur camion. On termine notre petite inspection dans la voie des stands où l’on croise le directeur technique Danny Aldridge. L’anglais a troqué son uniforme habituel pour un ensemble short-tee-shirt. Il part pour deux tours de circuit en jogging, soit 8,8 km.