Moto Revue Classic

PETIT TOUR CHEZ AVON

On est allé visiter l’usine Avon qui fabrique des pneus depuis 1911. Et on n’a pas pris l’avion !

- Texte : Christophe Gaime – Photos : Groundcorp et Avon

Avon fabrique des pneus depuis 1911, nous sommes allés faire un tour à l’usine.

La blague, vous avez dû l’entendre 1 000 fois : Avon, c’est pas des pneus, c’est des produits de beauté. Ou alors les plus érudits vous causeront de la charmante ville limitrophe de Fontainebl­eau qui accueille d’ailleurs la gare de la cité impériale (je le sais, j’y ai habité trois ans). Bref, lorsque l’on commence à évoquer les pneus british, les quolibets fusent. Et pourtant. À la création du championna­t du monde de vitesse en 1949 et durant 15 bonnes années, les banderoles aux abords des circuits (qui étaient plutôt des routes) étaient explicites : pour l’huile c’était Castrol, pour les chaînes Brampton-renold, et pour les pneus c’était Avon. La marque a d’ailleurs obtenu pas mal de titres mondiaux en solo et en side-car. Puis la roue a tourné, l’autre manufactur­ier anglais, Dunlop en l’occurrence, a monopolisé les premières places dans la deuxième moitié des années 60 et puis Michelin arriva et puis, et puis… Et puis le temps a passé, et à part sur le marché domestique, la marque centenaire est tombée dans l’oubli. Pourtant depuis 1911, l’usine de Melksham (charmante bourgade du Wiltshire traversée par la rivière Avon) produit des équipement­s pour tous les types de moto et plus particuliè­rement pour nos classiques. Avec des noms comme Roadrunner ou Speedmaste­r qui fleurent bon les belles années. Ce que l’on sait moins, c’est que la firme achetée par les Américains de Cooper Tires en 1995 n’a quasiment jamais cessé le développem­ent des pneus pour les modernes. Et c’est pour tester le tout nouveau Storm 3D X-M que le nouveau distribute­ur français a convié une poignée de journalist­es. L’idée, c’est de récupérer trois Triumph à Compiègne (siège de l’importateu­r Avon français) chez le concession­naire et de se rendre par la route jusqu’à l’usine pour une visite guidée.

Jusqu’à 300 000 pneus par an

Bon, je ne vous cache pas que le choix des machines n’est pas des plus judicieux pour MRC avec une Tiger Sport, une Street Triple et une Thunderbol­t LT mais il semble qu’il y ait pénurie de Bonneville en ce moment… Et puis la LT est la première machine à être vendue en première monte Avon avec le fameux Cobra. Après une étape par Berck, sa plage et ses welshs (la gastronomi­e locale), nous voilà pour une nuit à Calais avant de prendre le Shuttle. Enfin en terre anglaise, avec un petit crochet par la côte et ses stations balnéaires (Hastings,

AVON N’A QUASIMENT JAMAIS CESSÉ LE DÉVELOPPEM­ENT DES PNEUS

POUR LES MODERNES

Brighton), et une grosse averse plus tard, on arrive enfin à l’usine avec un « léger » retard sur le programme. Un mal pour un bien : on a pu tester l’efficacité des Storm sous la pluie. La visite guidée, ce sera pour le lendemain matin. Vous aimez les chiffres ? Oui ! Alors, allons-y. L’usine, en cours de modernisat­ion, produit entre 250 000 et 300 000 pneus par an et avec les travaux, cette production devrait encore augmenter. Il faut dire que la marque se porte plutôt bien. En Angleterre, elle écoule 65 000 pneus par an – à comparer aux 95 000 du leader Bridgeston­e. Pas si mal. La remise à niveau des gammes a été efficace, en particulie­r avec la 3D. Le marché allemand est dans la même dynamique et aujourd’hui les « Rosbifs » voudraient bien imposer l’union Jack par chez nous. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France