Moto Revue Classic

UNE YAM’ XJR 1300 SUR LE RICARD

Rouler sur le tracé du Bol d’or (et du Bol d’or Classic), c’est bien, mais le faire avec les conseils de champions comme Philippe Monneret, Christian Lavieille ou Hervé Moineau, c’est encore mieux.

- Texte : Christophe Gaime – Photos : Alexandre Krassovsky

On ne vous présente plus Philippe Monneret, fils de Georges, vainqueur des 24 Heures du Mans, commentate­ur de Grands Prix à la télévision, mais surtout à la tête de centres de formation et de perfection­nement pour les deux-roues motorisés. Installé depuis de nombreuses années à Meudon et à Montlhéry, il a ouvert une antenne sur le circuit Paul-ricard en 2011. Une antenne dirigée par Hervé Moineau (voir encadré p. 101). En surfant sur le site Easymonner­et, mon sang n’a fait qu’un tour : en m’inscrivant à l’un de ces stages de pilotage sur le 5,8 km du circuit Paul-ricard (le tracé du Bol d’or et bien sûr, du Bol d’or Classic) avec une XJR 1300 Racer, je fais d’une pierre deux coups. À savoir, fêter dignement la sortie de catalogue du gros quatre-cylindres nippons (voir encadré p. 102) et rouler sur l’une des plus belles pistes du monde car, comme le dit notre Fifi national, il est le seul à organiser des stages de pilotage sur le grand tracé.

Une ambiance bon enfant

Si mes confrères des années 80 n’hésitaient pas à faire la course avec le TGV, moi, en revanche, c’est avec ce dernier que je me rends à Marseille. Et la Yam’, elle va aussi voyager en train comme je vous l’explique en page 103. Les temps ont bien changé ma pauv’ dame… En parlant de temps, en ce début juillet, lorsque je descends du train, je prends la vague de chaleur en pleine poire. Ça change de la capitale ! C’est ça aussi le Paul-ricard, l’assurance de rouler au soleil. Et puis ces odeurs de pins quand on approche du circuit. Après une bonne nuit au Grand Prix Hôtel, me voilà sur le circuit. Suivent un rapide contrôle technique et une mise à pression des pneus et c’est déjà l’heure du briefing. Philippe Monneret tient le crachoir entouré des deux maîtres de stage, Christian Lavieille et Hervé Moineau. À eux deux, ces pilotes cumulent pas moins de cinq titres de champion du monde d’endurance. Excusez du peu. L’ambiance est bon enfant (Monneret ne peut s’empêcher de chambrer ses collègues) mais les participan­ts reçoivent tout de même

LAVIEILLE ET MOINEAU CUMULENT À EUX DEUX 5 TITRES DE CHAMPION DU MONDE D’ENDURANCE

des consignes de sécurité très strictes. Avec certaines machines, on peut atteindre pas loin de 300 km/h en bout de ligne droite du Mistral… L’assemblée va se scinder en deux parties, les jaunes (plutôt débutants) et les orange (plutôt confirmés). Moi qui croyais faire tache avec ma Yam’, je découvre une Ducati 900 SS des années 90, une Scrambler néo-classic de même marque et une Buell de la première génération ! Les jaunes se rendent dans le haut du circuit (à savoir la Chicane et la Sainte-beaume) et les autres dans le bas, c’est-à-dire l’enchaîneme­nt virage de la tour et virage du pont. Évidemment, dans cette configurat­ion, le circuit est divisé en deux. Pour le moment, ceux qui ont choisi l’option « VIP » avec coaching particulie­r d’hervé Moineau (dont je fais partie) se mêlent aux orange mais, l’après-midi, on l’aura rien que pour nous, tralala-lalè-re. Plus sérieuseme­nt, si vous choisissez cette option, il vous en coûtera 450 €, soit 100 € de plus que la formule classique.

Se défaire des mauvaises habitudes

Tout le monde s’arrête au virage du Pont pour les explicatio­ns. C’est pas plus mal car il y a des cônes partout sur la piste ! En fait, c’est pas bien compliqué à comprendre, ces derniers matérialis­ent la trajectoir­e idéale. Pourtant, l’idée n’est pas de passer le plus vite possible mais le mieux possible car, comme l’explique très bien Hervé, au fil des années de roulage, on accumule des habitudes qui ne sont pas toujours bonnes. L’idée de ces stages de perfection­nement, c’est de mettre le doigt dessus pour les faire disparaîtr­e et gagner en efficacité. Cependant, débutants ou confirmés, la base de travail est la même. Il s’agit de soigner la position en virage, la prise d’angle, l’appui sur les repose-pieds et le regard. Important, le regard et pas seulement pour draguer, n’est-ce pas Philippe ? Autant de choses que maître Moineau explique avec le calme et la précision qui le caractéris­ent. Les jaunes et les orange échangent leur site respectif puis, juste avant le repas (inclus dans le stage), on a droit à deux fois 20 minutes de roulage sur le tracé du Bol d’or (et du Bol d’or Classic !). Je fais quelques tours derrière Hervé Moineau qui me guette dans ses rétroviseu­rs. Je m’applique dans Signes et le double droit du Beausset, deux virages ô combien importants où je ne suis pas très efficace habituelle­ment.

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