C
aro, insiste : « Tu dis bien que je fais partie des Dandy Riders, c’est plus qu’une bande de motards, c’est ma famille ! » C’est fait, mais nous, ce qui nous intéresse le plus, c’est son travail à travers son enseigne baptisée Chic Factory. Lancée en mai 2015, la marque, qui s’adresse aux motardes qui veulent rouler chic, a déjà acquis une belle notoriété dans le milieu. Pourtant, à l’origine, Caro n’était pas prédestinée à la création de vêtements de motos. Elle était journaliste dans l’audiovisuel. En revanche, son père pilotait des autos sur circuit et pratiquait l’enduro en Ossa. « Ma première moto, c’est une Honda CX 500 style Rat’s Bike. » Aujourd’hui, elle roule avec une Kawasaki KZ 400 « scramblerisée » et une Yamaha XT 600, elle aussi transformée. Sans oublier la Bultaco 250 Alpina qui trône fièrement au centre de son « corner shop » situé à L’usine , concept store de SaintRaphaël. « Il y avait un manque dans les vêtements pour motardes, tout tournait autour du sempiternel blouson de cuir. » Du coup, Caro commence à retoucher ses fringues personnelles mais, devant le succès, elle décide de lancer sa marque. Et ça tombait bien car après 20 ans de journalisme, elle commençait à saturer. « L’idée, c’est que les femmes gardent leur féminité lorsqu’elles roulent », préciset-elle. La patte de Chic Factory, c’est que chaque vêtement est unique, car personnalisé suivant les désirs de la cliente : « Une fille qui roule sur une moto rouge me demandera une tête de cerf rouge sur le dos de sa veste militaire, par exemple. »
Branchés et haut de gamme
Ce dernier article fait partie des trois best-sellers de la marque, avec la combinaison pilote-mécano et les étoles que les motardes adorent enrouler autour du cou, et une fois arrivée à destination, porter en châle : « Je n’invente rien mais j’insiste, chaque pièce est unique. » Caro propose aussi des tee-shirts sérigraphiés et elle tient à préciser que tous ces produits viennent de l’union Européenne. Elle s’adresse au gantier Poujade, à Millau, pour habiller les mains de ses clientes. Non seulement c’est du haut de gamme « made in France » mais c’est personnalisable aussi. De fil en aiguille, sa petite marque s’est donc développée et aujourd’hui, elle est représentée chez Lady Zig Zag, à Versailles et chez The Lucky Vulture, à Biarritz. Si le premier point de vente est 100 % féminin, le second est plutôt branché, dans la mouvance du Wheels and Waves. Pourtant, comme le dit Caro, vu son expérience à moto, ses vêtements ont une vraie crédibilité. La preuve, dans les vestes militaires et les combinaisons, elle ajoute des emplacements pour y glisser des protections.
« IL Y AVAIT UN MANQUE DANS LES VÊTEMENTS POUR MOTARDES, TOUT TOURNAIT AUTOUR DU BLOUSON DE CUIR »