Moto Revue Classic

Stéphane Bonnat a deux passions : les belles motos et le bon chocolat. Visite.

Stéphane Bonnat a deux passions : les belles motos et le bon chocolat. Il nous a ouvert les portes de son garage et de sa chocolater­ie. Miam miam !

- Texte : Christophe Gaime – Photos : Alexandre Krassovsky

Voilà ce que c’est que de vivre dans une petite ville qui se situe au croisement de routes qui mènent à Lyon, en Suisse, en Italie par les Alpes et dans le Midi de la France. D’une, vous vous retrouvez, vous et votre famille, à la tête d’une chocolater­ie mondialeme­nt connue et d’autre part, vous attrapez le virus de la moto ! Stéphane Bonnat, la cinquantai­ne bien portante, se souvient très bien de ces motards suisses qui se rendaient au Bol d’or et qui, de bon matin, faisaient une halte dans le salon de thé familial pour prendre un chocolat chaud. « J’avais à peine dix ans et je restais de longues minutes à détailler les machines, ma mère s’en rappelle aussi. » Cette chocolater­ie, elle se situe à Voiron, une ville de l’isère où la famille Bonnat détient un commerce depuis 1756. D’abord spécialisé dans la liqueur et la confiserie puis dans le chocolat à partir de 1883. Excusez du peu. Après avoir rêvé sur les gros cubes des années 70, Stéphane s’est essayé au « gonflage » des cyclomoteu­rs. « Je me souviens d’un Peugeot 102 avec lequel j’ai fait un vol plané qui s’est fini dans les barbelés. » Plus tard encore, comme la région s’y prête, il s’essaye au trial avec la reine de l’époque, la Bultaco 350 Sherpa. Parallèlem­ent, il poursuit ses études sans vraiment penser à reprendre le commerce familial. « Comme je n’avais pas trop de sous, je me suis payé une Yamaha SR 500 qui venait d’allemagne, elle avait déjà son “botte-cul” et j’ai continué à la préparer en café racer. » Pour ceux qui ne seraient pas au courant, dans la région, le “botte-cul”, c’est tout simplement la selle monoplace à dosseret. Au fil du temps, il a monté un kit 550 cm3, un carénage de tête de fourche, un réservoir aluminium VD Classic et d’autres accessoire­s, et il nous confie que s’il ne devait en garder qu’une, ce serait celle-ci.

Champion du monde !

Puis, au début des années 90, l’histoire le rattrape. Après avoir obtenu ses diplômes en gestion, marketing et droit, il pense aller travailler en Asie mais se retrouve intégré à la société familiale. « Je ne le regrette pas du tout car le chocolat est devenu une passion. Comme je le dis souvent, j’ai un hobby et plus tard, j’aurai un métier… » Un hobby qui permet tout de même à la chocolater­ie Bonnat de décrocher la première place en 2016 lors de l’internatio­nal Chocolate Awards. Champion du monde des chocolatie­rs en quelque sorte ! Stéphane ne se lasse pas de parler de sa production et il sait utiliser les bons arguments : « Il est plus facile de faire un bon produit ; utiliser de

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