Moto Revue Classic

CB 750 CLUB

Depuis 1995, le CB 750 Club sillonne les routes de l’hexagone. Une centaine de membres passionnés et incollable­s sur la 4-pattes et son histoire. Focus.

- Par Alain Lecorre. Photos CB 750 Club.

Plus d'une centaine de membres et un président qui connaît vraiment tout.

EN FAIT, L’ACTIVITÉ PRINCIPALE DU CLUB, C’EST DE ROULER UN PEU PARTOUT, ENSEMBLE

C’est Philippe Cadier, le président, qui nous ouvre les portes de ce club de passionnés qui passent beaucoup de temps sur les routes. « Le club a été créé fin 95 début 96 par Manuel Labre. Il a commencé à regrouper des possesseur­s de 4-pattes à une époque où la CB était plus une moto d’occasion qu’une moto de collection. Moi, je suis arrivé en 1996. C’est parti assez vite et on a tout de suite été présents sur les manifestat­ions d’anciennes à Montlhéry ou ailleurs en France. Petit à petit, le club a grossi et depuis pas mal de temps, on se maintient à une centaine de membres. Nous n’avons pas la structure pour être plus. Sinon, on serait 300 ! L’activité principale du club est de rouler ensemble en 4-pattes et de découvrir des régions en France. On a des membres de tous les coins sur le territoire, principale­ment en région parisienne, mais nos dernières sorties se sont déroulées en Auvergne, en Ardèche, dans les Alpes, en Provence, en Corse, dans les Corbières et dans les Pyrénées. Ces grandes virées, on essaye de les organiser dans des régions que la majorité des gens ne connaît pas. Des coins propices à faire de la moto. Dans les Alpes, par exemple, où l’on va depuis 10 ou 12 ans, c’est toujours fabuleux, toujours une découverte. On a fait les grands cols suisses, 4 cols à plus de 2500 m dans le week-end, c’était magnifique. En plus, la CB est formidable, on n’a jamais eu de problèmes mécaniques qui nous ont bloqués sur la route. La dernière sortie dans les Pyrénées, on est parti 5 jours ! 1500 bornes au total, 300 km par jour, un peu façon Joe Bar Team. On en a bien profité. Le niveau est très homogène, les gars roulent tous à peu près au même rythme, ça se passe super bien. » Vous prévoyez une assistance mécanique ? «Ça a été une vraie discussion au sein du club. En fait, on n’en a jamais eu besoin. Dans les Pyrénées, cette année, on avait prévu une solution au milieu au cas où… Mais rien, pas un ennui. Au début, on avait une assistance, mais ça ne servait pas à grand-chose. Les motos sont fiables, alors on a arrêté.» L’organisati­on de la virée est confiée à un membre du club censé vous faire découvrir sa région ? « Ah oui ! C’est ça ! Pour les Pyrénées, c’est Laurent, un Perpignana­is de souche, qui les connaît comme sa poche, qui a tout organisé. Dans les Alpes, c’est la même chose. On a deux membres, Claude et Philippe, qui sont du côté de Saint-julien-enGenevois et du pays de Gex. On part souvent de là, mais à chaque fois, c’est un itinéraire différent et que du bonheur. Cette année, on est allé en Auvergne où on s’est attardé au musée Baster à Riom et dans l’aventure Michelin à Clermont. Il n’y a pas que des petites arsouilles sur la route. On prend aussi le temps de visiter. » Le club est réservé aux CB 750, j’imagine ? « On n’est pas strict au point de refuser une 350 ou une 500. Y a toujours deux ou trois motos qui ne sont pas des 750. Il faut juste que ça ne soit pas des modèles 2018. » Petite question pratique, vous roulez au sans plomb 98 ? « Moi,je mets du 95 dans ma K0. J’ai même arrêté l’additif. Ce qu’on conseille, c’est de mettre un tout petit peu d’huile dans l’essence. Ça permet de lubrifier l’intérieur des carbus qui peuvent s’oxyder avec des essences sans plomb parfois un peu sèches. Et si c’est trop sec, les pointeaux peuvent se bloquer si la moto ne roule pas souvent. En fait, on alterne. Un coup du 95, un coup du 98. Il ne faut surtout pas mettre d’e10. Néanmoins, toutes les CB 750 après 1974 peuvent rouler au sans plomb. » Et côté freinage, tout se passe bien avec ces vieilles dames ? « Le problème, avec une moto de 50 ans, c’est le gars en voiture récente qui va piler devant toi en ville. Avec un freinage d’origine, tu vas avoir du mal à t’arrêter à temps. À ce sujet, Beringer a développé un kit pour les CB 750 qui semble très efficace. Mais beaucoup de gars du club roulent standard et on n’a pas vraiment de souci. » Quel que soit l’angle abordé, Philippe est intarissab­le sur le sujet CB. Ça vient d’où tout ça ? «Ma première 750 Honda, je l’ai achetée au Japon, j’avais 16 ans, c’était une Tamiya au 1/6e. Ma 1re moto, c’est une Suzuki T350 2-temps. J’étais très 2-temps au début puis j’ai basculé 4-temps pour avoir de plus grosses motos. En 86, j’ai acheté une Kawasaki 900 Ninja neuve et une CB 750 K0 d’occasion. Mon idée, c’était de la refaire exactement comme celle qui avait été essayée dans Champion par Christian Lacombe et Olivier de la Garoullaye, en vieil or avec des bandes claires. Il faut savoir que les 300 premières qui sont arrivées en France étaient rouges, point final. La mienne était donc d’un rouge qui avait vécu. J’ai mis quelques années pour retrouver toutes les pièces et je l’ai fait repeindre. Aujourd’hui, c’est un peu la folie côté prix. Ça s’envole. Certaines K0 sandcast, refaites et certifiées, vont jusqu’à 30 000 € ! Et si tu passes l’annonce au Japon, tu la vends 50 000 € et le gars vient la chercher. Perso, je n’ai jamais été un accro de la moto restaurée. Les miennes sont toutes dans leur jus et je roule avec le plus souvent possible. » En tout cas, le garçon est une véritable mine d’infos à lui tout seul. Les modèles, l’histoire, rien ne lui échappe depuis qu’il a croisé sa première CB en 1969. Il y a pile 50 ans. Et cet anniversai­re va être fêté pendant la SRC les 11 et 12 mai prochains sur le circuit Paul Ricard avec un beau programme (parade, exposition, grand rassemblem­ent, conférence, etc. Voir Actu

p.10). Si vous avez une CB 750, n’hésitez pas à venir !

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 ??  ?? Ci-dessus : les participan­ts à la Ronde des Pyrénées en septembre 2018. Ci-contre : dans le port de Collioure au petit matin.
Ci-dessus : les participan­ts à la Ronde des Pyrénées en septembre 2018. Ci-contre : dans le port de Collioure au petit matin.
 ??  ?? Philippe Cadier, président du CB 750 Club depuis 2003, ici avec son fils Léo.
Philippe Cadier, président du CB 750 Club depuis 2003, ici avec son fils Léo.
 ??  ?? Contact : Philippe Cadier, 1554 chemin de Mailloles 66000 Perpignan. contact.cb@free.fr
Contact : Philippe Cadier, 1554 chemin de Mailloles 66000 Perpignan. contact.cb@free.fr

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