ATELIER FCR
Style, soin, fonctionnalité et fiabilité sont les quatre piliers de l'atelier poitevin.
L’atelier poitevin FCR a forgé sa réputation autour des valeurs essentielles de la « prépa » : le style, le soin, la fonctionnalité, la fiabilité. Des qualités qui conviennent aussi à un travail de restauration, auquel FCR s’adonne de temps à autre.
«Il y a sept ans maintenant que nous avons ouvert FCR », sourit Sébastien Guillemot. Un atelier situé dans le marais poitevin, entre la ville de naissance du philosophe Descartes et le circuit du Vigeant. Chez FCR, on conçoit, on dessine, puis on fabrique. Sébastien, le patron fondateur, vient de l’industrie du composite et de la compétition automobile, il travaillait chez Ligier-Oreca, il n’a pas pris la vague de la prépa à la légère et s’est dit avec justesse que savoirfaire, faire savoir et application devaient permettre de réaliser ce qu’on aime, avec la reconnaissance de ceux qui savent. C’est exactement ce qui s’est passé. « Notre activité consiste, à environ
80 %, à faire des prépas, souvent sur base d’anglaises ou d’italiennes, ce sont celles que je préfère, mais on est ouvert à tout. D’ailleurs, là, on se lance dans une Honda 1000 Africa Twin récente ! J’aime être clair dès le départ avec nos clients : nous refusons un travail qui ne correspondra pas à nos standards, ou tout simplement à ce que nous aimons. Ensuite, nous privilégions la qualité. On maîtrise 90 % des étapes qui constituent la préparation d’une moto, il n’y a que la sellerie que nous ne réalisons pas. » Quatre personnes sont salariées à plein-temps chez
FCR. Elles sont spécialisées dans la conception de pièces, l’usinage, la mécanique, la tôlerie-formage et la peinture. Trois stagiaires se sont joints récemment à l’équipe, dont un formé au graphisme industriel. FCR développe en effet sa gamme d’accessoires, qu’on retrouve en ligne sur leur site Internet.
La communication, le nerf de la guerre
L’atelier de 600 m2 (« Nous allons bientôt déménager », précise Sébastien) se partage entre tours, fraiseuses, cintreuses, micro-billeuses, cabine de peinture et motos en attente. Les ateliers de préparation, dans nos esprits béotiens, se résument à un petit endroit confiné, joyeusement bordélique. Pas chez FCR. Un peu comme chez Baak, à Lyon (voir MRC n° 103),
FCR a su se professionnaliser pour pérenniser son activité.
« Et puis il y a la communication. Dans ce milieu-là, tu ne peux pas faire l’impasse dessus,
poursuit Sébastien, et ça prend pas mal de temps. » Entre les différents festivals (Wheels & Waves, Midnight Garage…), les réseaux sociaux et le site en ligne, FCR se doit en effet d’apparaître et d’exposer.
« Nous avons quand même la chance d’avoir une clientèle fidèle. Quelques clients en sont déjà à leur cinquième prépa FCR, dit Sébastien. C’est aussi ce qui nous permet de refuser des projets. Cette fidélité indique que nous avons une marque de fabrique, une patte, elle est peut-être ce que nous avons de plus précieux. »
La prépa implique plusieurs métiers
La variété des prépas FCR illustre ce mélange soigné entre sobriété, bon goût et excellence de la réalisation. Qu’il s’agisse de la Triumph Bonneville style ISDT ou de
la Suzuki Katana façon « Mad Max clean ». L’expérience de la compétition n’est pas pour rien dans l’attention portée au travail. Avant de créer FCR, une partie de l’équipe était impliquée dans le championnat de France de dragster, avec deux titres de champion de France en catégorie
Street Bike en 2012 et 2013. Sébastien a détenu les records de France sur le 1/8e de mile et le 1/4 de mile, en 2012 et fut le premier à franchir le 1/8e de mile sous la barre des six secondes. Si la prépa représente donc l’essentiel de l’activité, la restauration ne déplaît pas à l’équipe.
Elle veut juste être certaine de pouvoir atteindre un état exceptionnel, avec le temps et les moyens que cela nécessite. Il en est ainsi pour une récente Ducati 900 MHR, vendue en Suisse ou la Honda CB 1100 R des pages précédentes. « C’est hyper intéressant comme travail, mais on peut parfois passer trois heures devant un écran à chercher une pièce, la commander et s’apercevoir qu’elle ne correspond pas au modèle qu’on restaure. De la même façon, quand on refait des pièces moteur, en passant par exemple par un professionnel du piston tel Wossner, on connaît le coût. Comme la prépa, la restauration implique plusieurs métiers, auxquels s’ajoute une recherche historique chronophage, mais passionnante. »
NOUS REFUSONS TOUT TRAVAIL QUI NE CORRESPONDRA PAS À NOS STANDARDS