NINET COYOTE
Une fois passée entre les mains de Fuel Motorcycles, la BMW nineT Urban GS devient une véritable bête de course de désert.
L'atelier Fuel Motorcycles de Barcelone propose une BMW pour le désert.
Depuis la sortie de la nineT, il y a 5 ans, BMW confie chaque année ce modèle à des ateliers de préparation du monde entier. L’an dernier, c’est Fuel, la société barcelonaise dirigée par Karles Vives, qui a eu la lourde tâche de transfigurer le boxer teuton. Précisons que la Coyote, puisque c’est son nom, a été extrapolée à partir de la version Urban GS. Une machine qui reprend la ligne de la R80 G/S. Le design de cette moto catalane a été inspiré par les motos qui participaient à des compétitions dans les déserts américains dans les années 50 et 60, sous le nom de « desert sled », traîneau du désert en bon français. Il s’agissait pour la plupart de monocylindres et de twins anglais, des motos de route modifiées pour faire du tout-terrain. À l’époque, les petits deux-temps européens, nerveux et légers, n’existaient pas et encore moins les efficaces trail-bikes japonaises.
Boucle arrière rétro
Bref, ces « desert sled » étaient reconnaissables à leurs échappements relevés, leur grand guidon, leurs sabots de protection pour le moteur et bien souvent, leur selle rembourrée pour que les pilotes puissent reposer leurs fessiers ! Des attributs que l’on retrouve évidemment sur la Coyote. Esthétiquement parlant, l’un des principaux objectifs de Karles était d’obtenir une ligne continue entre le réservoir et la selle : « Pour ce faire, nous avons ajouté sur le cadre une structure tubulaire qui nous a permis de monter le nouveau réservoir et la selle au même niveau. Sur cette structure, nous avons ajouté une boucle arrière pour donner un look rétro. L’autre défi consistait à remplacer le réservoir d’origine par un réservoir plus petit de Suzuki GT 250
TRANSFORMER LA BMW NINE T URBAN GS EN “DESERT SLED”, IL FALLAIT OSER
et donc à déplacer la pompe à carburant d’origine. Pour ce faire, nous avons construit un réservoir d’essence auxiliaire pour loger la pompe à essence à l’intérieur, qui est reliée au réservoir de carburant principal. » Concernant les suspensions, Karles a monté un kit hydraulique à cartouches Andreani dans la fourche, et a remplacé l’amortisseur d’origine par un Öhlins.
Plus légère, plus pêchue
Le résultat, c’est une moto beaucoup plus légère et donc un rapport puissance/ poids bien meilleur. De plus, le catalyseur a disparu et les filtres à air K & N rendent la moto beaucoup plus « agressive » à haut régime. Les pneus Continental TKC 80 sont excellents pour le tout-terrain et avec les suspensions modifiées, la Coyote affronte les chemins de terre et de sable beaucoup plus efficacement. Le grand guidon renforcé, le petit phare grillagé (qui provient d’une Bultaco, histoire de renforcer la touche ibérique) et les garde-boue en métal vous ramènent directement quelques décennies en arrière. À noter que les tubes d’échappement et le silencieux ont été fabriqués à la main chez Fuel. Dans le détail, la R nineT Urban G/S est munie des repose-pieds SW Motech et de couvre-culasse à l’aspect ancien provenant du catalogue d’accessoires BMW. Il faut souligner que Karles Vives n’a pas voulu que cette transformation soit irréversible : « On peut modifier la Coyote en “roadscrambler”, tout simplement en remontant les pots et la selle biplace d’origine. »
FUEL N’A PAS VOULU QUE CETTE TRANSFORMATION SOIT IRRÉVERSIBLE