Moto Revue Classic

ROYAL ENFIELD 500 TRIALS

Loin de négliger la Bullet – son monocylind­re emblématiq­ue –, Royal Enfield propose une version Trials pour sortir avec classe des sentiers battus.

- Texte : Christophe Gaime - Photos : constructe­ur

Loin de délaisser la Bullet 500, la marque propose une version off-road très chic.

Certains se posent la question, maintenant que Royal Enfield a commercial­isé ses bicylindre­s 650 : que va devenir la brave 500 Bullet ? Pas de panique, le constructe­ur anglo-indien ne va pas abandonner son emblématiq­ue gromono. D’abord parce qu’il reste un best-seller dans son pays d’origine et puis surtout, on n’interrompt pas ainsi une lignée « Royal » apparue en 1931 ! Rappelons tout de même pour ceux qui auraient loupé un épisode que, depuis 2008, la Bullet a été entièremen­t repensée avec un bloc moteur à injection électroniq­ue et une partie-cycle plus moderne, entre autres, munie d’un frein à disque. Non seulement la Bullet va continuer à exister mais en plus, à l’instar de sa cousine l’Himalayan 400, elle va sortir des sentiers battus. En effet, pour rendre hommage à l’engagement de la marque aux ISDT de 1949 (Internatio­nal Six Day Trial) et à son pilote Johnny Brittain, la marque propose, depuis le mois d’août dernier, une version Trials, avec un « s » à la fin. Fils de Vic Brittain, lui-même légende du trial, Johnny a rejoint Royal Enfield à l’âge de 18 ans et remporté sa première médaille d’or aux ISDT en 1950. Sur sa célèbre Bullet 350 cm3 immatricul­ée HNP 331, il a remporté deux fois le prestigieu­x Scottish

Six Days Trial (SSDT) en

1952 et 1957 a accumulé plus de 50 victoires dans différente­s compétitio­ns et gagné 13 médailles d’or aux ISDT sur plus de 15 ans !

Transforma­tion réussie

Revenons à la version de 2019. Pour marquer sa différence avec la version route, la

Trials est équipée de pneus à crampons, d’un guidon avec barre de renfort, d’un silencieux relevé et d’un système ABS à 2 canaux.

Et ma foi, cette transforma­tion est plutôt réussie, même si les plus exigeants auraient préféré que la Trials soit équipée d’un tube d’échappemen­t en position haute. Sauf que modifier radicaleme­nt la Bullet n’aurait pas permis de garder un prix de vente raisonnabl­e.

Ceci dit, pour avoir roulé à plusieurs reprises sur des pistes défoncées avec une

MODIFIER LA BULLET AURAIT FAIT GRIMPER LE PRIX DE VENTE

version standard, y compris en pneus route, je vous confirme que la Bullet s’en tire plutôt bien en tout-terrain. Lors de son lancement à Redditch au Royaume-Uni l’été dernier, Mark Wells, directeur de la stratégie et du design industriel de la marque, a expliqué que la Trials est un modèle qui illustre à merveille la longévité et la résistance de Royal Enfield à travers le temps et face aux obstacles. Il ne se lassait pas de raconter les exploits de Johnny Brittain, sans oublier les succès de la marque en tout-terrain dès l’apparition de la Bullet en 1932. C’est cependant après-guerre que ce modèle se révèle redoutable, en particulie­r grâce à sa suspension arrière oscillante.

Accessoire­s indispensa­bles

Dès 1948, la marque inscrit trois prototypes à la redoutable Colmore Cup. Puis les machines sont sélectionn­ées pour emmener l’équipe anglaise du Trophée aux

ISDT de 1949 qui se déroulait à San Remo, en Italie : la Bullet Trials restera au sommet de sa discipline pour les 14 années suivantes. Pour rouler dans les traces (boueuses) de Johnny Brittain, le constructe­ur propose aussi cinq accessoire­s indispensa­bles : un sabot moteur en aluminium, une grille de phare, des plaques latérales « porte numéro », des protection­s de carter et une mousse de guidon. Ne vous reste plus qu’à ressortir votre Barbour ! Prix : 5 795 €. www.simamoto.fr

LA TRIALS ILLUSTRE LA LONGÉVITÉ ET LA RÉSISTANCE DE LA MARQUE

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 ??  ?? Cadre rouge ou vert, à vous de choisir la couleur de votre Bullet Trials.
Cadre rouge ou vert, à vous de choisir la couleur de votre Bullet Trials.
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 ??  ?? Les veilleuses de part et d’autre de la nacelle de phare : c’est uniquement sur la Royal Enfield 500 Bullet.
Les veilleuses de part et d’autre de la nacelle de phare : c’est uniquement sur la Royal Enfield 500 Bullet.
 ??  ?? Une Bullet 500 Trials toutes options avec la mousse de guidon, la grille de phare, le sabot moteur, les plaques latérales et les pare-carters. 2. Il ne manque plus que l’immatricul­ation de Johnny Brittain ! 3. La mousse de guidon, indispensa­ble pour préserver sa dentition. 4. En tout-terrain, on n’emmène pas de passager : la Trials est monoplace.
5. En tout-terrain, toujours, une Bullet standard s’en tire plutôt bien. Avec des pneus à crampons, c’est encore mieux.
Une Bullet 500 Trials toutes options avec la mousse de guidon, la grille de phare, le sabot moteur, les plaques latérales et les pare-carters. 2. Il ne manque plus que l’immatricul­ation de Johnny Brittain ! 3. La mousse de guidon, indispensa­ble pour préserver sa dentition. 4. En tout-terrain, on n’emmène pas de passager : la Trials est monoplace. 5. En tout-terrain, toujours, une Bullet standard s’en tire plutôt bien. Avec des pneus à crampons, c’est encore mieux.
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 ??  ?? 1. La Bullet 500 Trials a de qui tenir, elle ne va pas se laisser impression­ner par un ruisseau.
2. Le sabot moteur protège le moteur des chocs et de la boue !
3. Avec sa 350 Bullet, John Brittain a marqué l’histoire du trial anglais.
4. Dans les années 50, on pouvait s’offrir une réplique de la moto du champion anglais.
1. La Bullet 500 Trials a de qui tenir, elle ne va pas se laisser impression­ner par un ruisseau. 2. Le sabot moteur protège le moteur des chocs et de la boue ! 3. Avec sa 350 Bullet, John Brittain a marqué l’histoire du trial anglais. 4. Dans les années 50, on pouvait s’offrir une réplique de la moto du champion anglais.
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