ROYAL ENFIELD 500 TRIALS
Loin de négliger la Bullet – son monocylindre emblématique –, Royal Enfield propose une version Trials pour sortir avec classe des sentiers battus.
Loin de délaisser la Bullet 500, la marque propose une version off-road très chic.
Certains se posent la question, maintenant que Royal Enfield a commercialisé ses bicylindres 650 : que va devenir la brave 500 Bullet ? Pas de panique, le constructeur anglo-indien ne va pas abandonner son emblématique gromono. D’abord parce qu’il reste un best-seller dans son pays d’origine et puis surtout, on n’interrompt pas ainsi une lignée « Royal » apparue en 1931 ! Rappelons tout de même pour ceux qui auraient loupé un épisode que, depuis 2008, la Bullet a été entièrement repensée avec un bloc moteur à injection électronique et une partie-cycle plus moderne, entre autres, munie d’un frein à disque. Non seulement la Bullet va continuer à exister mais en plus, à l’instar de sa cousine l’Himalayan 400, elle va sortir des sentiers battus. En effet, pour rendre hommage à l’engagement de la marque aux ISDT de 1949 (International Six Day Trial) et à son pilote Johnny Brittain, la marque propose, depuis le mois d’août dernier, une version Trials, avec un « s » à la fin. Fils de Vic Brittain, lui-même légende du trial, Johnny a rejoint Royal Enfield à l’âge de 18 ans et remporté sa première médaille d’or aux ISDT en 1950. Sur sa célèbre Bullet 350 cm3 immatriculée HNP 331, il a remporté deux fois le prestigieux Scottish
Six Days Trial (SSDT) en
1952 et 1957 a accumulé plus de 50 victoires dans différentes compétitions et gagné 13 médailles d’or aux ISDT sur plus de 15 ans !
Transformation réussie
Revenons à la version de 2019. Pour marquer sa différence avec la version route, la
Trials est équipée de pneus à crampons, d’un guidon avec barre de renfort, d’un silencieux relevé et d’un système ABS à 2 canaux.
Et ma foi, cette transformation est plutôt réussie, même si les plus exigeants auraient préféré que la Trials soit équipée d’un tube d’échappement en position haute. Sauf que modifier radicalement la Bullet n’aurait pas permis de garder un prix de vente raisonnable.
Ceci dit, pour avoir roulé à plusieurs reprises sur des pistes défoncées avec une
MODIFIER LA BULLET AURAIT FAIT GRIMPER LE PRIX DE VENTE
version standard, y compris en pneus route, je vous confirme que la Bullet s’en tire plutôt bien en tout-terrain. Lors de son lancement à Redditch au Royaume-Uni l’été dernier, Mark Wells, directeur de la stratégie et du design industriel de la marque, a expliqué que la Trials est un modèle qui illustre à merveille la longévité et la résistance de Royal Enfield à travers le temps et face aux obstacles. Il ne se lassait pas de raconter les exploits de Johnny Brittain, sans oublier les succès de la marque en tout-terrain dès l’apparition de la Bullet en 1932. C’est cependant après-guerre que ce modèle se révèle redoutable, en particulier grâce à sa suspension arrière oscillante.
Accessoires indispensables
Dès 1948, la marque inscrit trois prototypes à la redoutable Colmore Cup. Puis les machines sont sélectionnées pour emmener l’équipe anglaise du Trophée aux
ISDT de 1949 qui se déroulait à San Remo, en Italie : la Bullet Trials restera au sommet de sa discipline pour les 14 années suivantes. Pour rouler dans les traces (boueuses) de Johnny Brittain, le constructeur propose aussi cinq accessoires indispensables : un sabot moteur en aluminium, une grille de phare, des plaques latérales « porte numéro », des protections de carter et une mousse de guidon. Ne vous reste plus qu’à ressortir votre Barbour ! Prix : 5 795 €. www.simamoto.fr
LA TRIALS ILLUSTRE LA LONGÉVITÉ ET LA RÉSISTANCE DE LA MARQUE