65 ANS DE DEUX-TEMPS
Yamaha Motor, qui ne va pas tarder à fêter ses 65 ans, s’est d’abord limité à produire des deux-temps, à l’inverse de Honda. Panorama de quelques modèles emblématiques.
Pendant longtemps, Yamaha ne s'est consacré qu'aux cylindres à trous.
250 YD-1 (1957) Aigle nippon
Copiée sur la germanique Adler MB 250, l’YD-1 est, en 1957, la première machine bicylindre de la firme japonaise. Elle va donner naissance à une prestigieuse lignée avec la YD-2 et son démarreur électrique puis la YDS-1, version sportive et la YDS-2.
125 YA-1 (1955) Libellule rouge
La première Yamaha est en fait une copie de la DKW 125 RT. Baptisée Acatombo (libellule rouge), elle connaît un grand succès et sera produite à 11 000 exemplaires en trois ans. En partie grâce à ses victoires en compétition.
305 YM 2 (1967) Faux-semblant
Fausse 350, cette machine est animée par un bicylindre de 305 cm3, un moteur de YDS 250 réalésé. Fausse machine de tout-terrain, elle arborait cependant un guidon renforcé et des pots relevés. En revanche, le plaisir à son guidon était bien réel.
1965-2020 65 ans !
Créée en 1887 par Torakusu Yamaha, la firme nippone s’est d’abord fait connaître en produisant des instruments de musique. Ce qui explique le logotype avec trois diapasons. La première moto n’apparaît qu’en 1955, alors que le Japon a un besoin énorme de véhicules économiques. Le succès est immédiat et au fil des années, Yamaha devient le concurrent direct de Honda, spécialiste du 4-temps. Aujourd’hui, contrairement aux trois autres constructeurs japonais, Yamaha tire la plus grande partie de ses revenus de la production de deux-roues.
RC 100 M (1975) Flèche rouge
Également connu sous le nom de Red Arrow (flèche rouge), ce kart de compétition est animé par un monocylindre de 100 cm3 à embrayage centrifuge. Parallèlement, Yamaha a organisé un challenge monomarque au Japon.
175 SC-1 (1960) Trop complexe
Animé par le moteur de la YC-1, le premier scooter Yamaha a souffert d’une trop grande complexité technique et d’un manque de fiabilité.
250 YDS-1 «Asama» (1959) Bête de course
Version compétition de la YDS-1, ce modèle affrontait les autres machines japonaises, Honda et Suzuki en particulier, dans la course du Mont Asama disputée sur la terre. Et, bien souvent, elle s’imposait à des motos de plus grosses cylindrées.
250 TD1 B (1966) Compétition-client
Avec la série des TD-1, animées par des bicylindres dérivés des moteurs YDS, Yamaha permet aux pilotes privés de s’illustrer dans leurs championnats. La version C en 1967 est très prisée des pilotes du Continental Circus.
YZM 250 OW 25 (1975) Cadre coque
Cette évolution de la moto championne du monde 1973 était munie d’un cadre coque dans sa partie arrière. Elle a fini 2e du championnat japonais.
RZV 500 R (1984) Racing replica
Non, il ne s’agit pas de la RD 500 LC mais bien de la RZV 500 R réservée au marché japonais. Outre la décoration du bas de carénage, elle se différencie par un cadre en aluminium plus léger que la version acier des modèles européens.
250 RD 06A (1967) Anti-Honda
Dans le Continental Circus, pour lutter contre Honda et ses redoutables multicylindres quatre-temps, Yamaha confie ses 250 V4 à Phil Read et Bill Ivy. Las, Read devra attendre le retrait de Honda en 68 pour être titré.
175 YC-1 (1956) Grande soeur chic
Version plus luxueuse de la YA-1, la très chic YC-1 héritait aussi d’un cylindre réalésé qui permettait de faire passer la cylindrée à 175 cm3. Notez les flancs de réservoir chromés.
125 RA31 (1967) Quatre en carré
Sur le prototype 125 de Grands Prix, le moteur n’est pas un V4 comme sur la 250 mais un quatre-cylindres en carré. Il est aussi à refroidissement liquide et à distributeurs rotatifs. Avec elle, Ivy est sacré champion du monde en 1967 et Read l’année suivante.