COLLECTION HALL
Pour mieux préparer le futur, Yamaha Motor Europe s’est doté d’un outil de travail constitué par 150 motos Yamaha d’hier ! Visite exclusive.
Yamaha Motor Europe vient d'inaugurer une collection pour préparer l'avenir.
ATTENTION, IL NE S’AGIT PAS D’UN MUSÉE !
Mercredi 25 septembre, à l’aéroport de Roissy, je retrouve Vincent Thomeret, directeur de Yamaha Motor France, Hubert Rigal et Christian Sarron. On prend tous le vol pour Amsterdam de 14 h 30 car ce soir, à 18 h, c’est l’inauguration du Yamaha Motor Europe Collection ! À l’hôtel, on croise Agostini, Stéphane Peterhansel et
Michele Rinaldi qui, eux aussi, ont été conviés à la fête. Tout le monde prend place dans le minibus et 10 minutes plus tard, nous voilà devant le bâtiment qui abrite le Collection Hall. Une Land Rover pick-up avec une Yamaha XT 500 Paris-Dakar dans la benne annonce la couleur.
Vestiaire, rafraîchissements, amuse-bouche, Éric de Seynes, notre hôte et néanmoins directeur des lieux, a mis les petits plats dans les grands. C’est lui qui a poussé les dirigeants de la firme aux trois diapasons à se doter d’un tel outil mais attention, pas de méprise, il ne s’agit pas d’un musée. Le Collection Hall est constitué de deux salles remplies de Yamaha. D’un côté, les modèles de route et de l’autre, les machines de course. Elles sont un peu serrées et il n’y a pas de mise en scène. Pas de chichi comme dirait l’autre. À la suite d’Éric de Seynes, les vedettes se succèdent sur la scène, micro à la main.
Ferry Brouwer d’abord, ancien mécanicien de Phil Read, qui a restauré de nombreuses motos pour Yamaha, dont les fameuses RA31 et RD 06A (voir page 133) 4-cylindres.
Puis c’est au tour de Giacomo Agostini qui raconte son transfert de MV Agusta à Yamaha en 1974 et la confiance sans borne que lui a accordé la marque nippone. Suit FrançoisMarie Dumas, ancien journaliste à Moto Revue et Moto Journal, qui travailla pour Yamaha pendant 20 ans à la conception de modèles comme la 600 Ténéré, de la FJ 1100 ou du scooter Tmax 500. Les speechs sont terminés, il est temps d’aller causer avec Éric de Seynes.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il me demande si notre Bol d’Or Classic s’est bien passé et m’avoue qu’il rêve de participer à cette épreuve avec une FZR 750 !
Les Japonais ont compris
Fin de la parenthèse : « J’ai réussi à faire comprendre aux Japonais que pour préparer le futur, il fallait que les jeunes de notre société s’imprègnent du passé de la marque. J’ai fait voter un budget pour acheter des motos mais certaines proviennent de nos succursales où elles avaient été oubliées ! Idem pour les trophées et les accessoires qui prenaient la poussière sur des étagères. » J’essaye de poser une question mais Éric reprend : « Ce lieu est vivant, par exemple 35 motos vont partir pour la Grèce pour les 50 ans de notre distributeur mais d’autres motos vont arriver, je pense par exemple à la Virago 1100 qui a marqué nos clients… » Le temps d’avaler un canapé et c’est reparti : « Je rêve d’une XSR 900 aux couleurs de la RD 350 LC 4L0 comme celle réalisée en Angleterre et dont vous avez parlé (voir MR Classic n° 102) mais pour ça, il faut que les gens du marketing comprennent l’impact de ce modèle en montant dessus, voire en roulant avec… »
Avec un outil pareil, on peut parier que les voeux d’Éric seront bientôt exaucés !