IMMORTELLES ANGLAISES
Auriez-vous cru qu’en ce début de XXIe siècle, l’industrie motocycliste anglaise se porterait aussi bien ? Depuis le krach des années 70, on croyait que la plupart des marques britanniques avaient définitivement disparu. Certes, il y a eu l’exception Triumph au début des années 90, mais cette exception semblait confirmer la règle. Il faut aussi reconnaître que si Royal Enfield revient en force, c’est grâce aux Indiens qui n’ont jamais cessé de produire des Bullet et qui ont su saisir l’opportunité de la mode vintage pour recréer ce modèle il y a dix ans, et surtout, lancer les 650 bicylindres.
Évidemment, il faut être patient pour rouler avec une Norton 961 Commando et avoir un portefeuille bien garni pour s’offrir sa grande soeur, la 1 200 SS. Idem pour la très chère Ariel Ace qui, de plus, est animée par un moteur Honda. On pourrait faire le même reproche à la CCM qui est propulsée par un moteur italo-chinois. N’empêche, au Royaume-Uni, Brexit ou pas, toutes ces entreprises font travailler beaucoup de monde et de nombreux sous-traitants. Vu de l’Hexagone, ça fait rêver, puisqu’à part Brough Superior (au fait, ce n’était pas une marque anglaise, avant ?), on ne voit toujours pas arriver de motos françaises. Comme je l’écrivais il n’y a pas si longtemps, le salut viendra peut-être du constructeur indien Mahindra qui s’est offert récemment la totalité de Peugeot Motocycles.
Peu importe, car à côté des Anglais dynamiques, on peut aussi compter sur des Italiens motivés et des Allemands appliqués. Alors Brexit ou pas, vive l’Europe ! PS : Sûrement après avoir lu mon édito du précédent numéro, Gaspard Gantzer, candidat à la mairie de Paris, a promis qu’en cas d’élection, il ferait revenir les motocrottes dans les rues de la capitale.