PUR-SANG FRANÇAIS
La 1000 Koehler-Escoffier, que l’on doit à l’ingénieur Raymond Guiguet, est sûrement l’une des motos les plus françaises qui soit. Histoire et impressions de conduite.
Il n’y a pas que les Anglais ou les Américains pour construire des bicylindres en V « qui poussent fort ». Dans la capitale des Gaules, Raymond Guiguet a créé avant-guerre la fabuleuse 1000 Koehler-Escoffier, moto légendaire qui doit beaucoup à deux pilotes non moins légendaires, Eddoura et Monneret. Eddoura (de son vrai nom, Édouard Grammont) a choisi ce pseudonyme pour préserver l’anonymat à sa riche famille lyonnaise. Sa première Koehler-Escoffier est une 500 bicylindre en V « Mandoline », oeuvre de Raymond Guiguet, le propriétaire de la marque.
Le kilomètre lancé
Au kilomètre lancé du 25 juin 1922 organisé sur la route des Chères par le moto-club de Lyon, Eddoura apparaît pour la première fois dans un classement... à seulement 16 ans ! Kilomètres lancés et courses de côte vont devenir sa spécialité. Les Grands Prix auxquels il a participé ne sont guère concluants. À l’automne 1922, apparaît une Mandoline « Sport ». Garantie pour
130 km/h, elle est « traitée en machine de course » prévient le catalogue. À son guidon, Eddoura va régner sur tout ce qu’un grand Sud-Est compte de côtes avec records à battre ou à établir. À partir de l’été 1924, il ne court qu’en
Dans un cadre rigide ouvert, réservoir entre-tubes et fourche Koehler, Guiguet a logé deux majestueux cylindres en V coiffés de culasses avec arbres à cames en tête commandés par arbres et couples coniques.
Tonnerre mécanique
Le tonnerre de quatre tubes d’échappement ajoute à cet aspect impressionnant, nullement tempéré par la