BOXER CUP
BMW France lance la Boxer Cup pour le lancement de la R 1100 S. Retour.
Au moment de la sortie du modèle R 1100 S, BMW France lance cette Coupe de marque qui va rester dans les mémoires, avec les participations de nombreux pilotes de renom.
Initiée en 1999 par la filiale française de BMW, la Boxer Cup était destinée à promouvoir le modèle R 1100 S, ainsi qu’à rafraîchir l’image de marque d’un constructeur qui s’était éloigné du sport depuis longtemps. Directeur de BMW Motorrad France à l’époque, Jean-Michel
Cavret se souvient : « C’est en impliquant une quinzaine de concessionnaires que nous avons lancé cette
Boxer Cup, pour dynamiser la marque qui n’était pas très sportive. Bon, il a fallu très vite corriger un défaut qui s’était avéré catastrophique dès la première course, à Nogaro si je me souviens bien, où l’un des concurrents avait percé le couvre-culasse en touchant un vibreur dès le premier virage, ce qui avait provoqué la chute de six ou sept pilotes sur l’huile ainsi répandue ! » Éric Debray, qui était pour sa part délégué après-vente chez BMW, se rappelle de cet épisode tragicomique : « Nous avions d’abord collé une espèce de coque en carboneKevlar avec de la colle à pare-brise avant de trouver une solution plus pérenne, une coque démontable.
Et on n’a plus jamais eu de soucis par la suite. »
Très vite, la Belgique se greffe à cette Boxer Cup, et puis l’Allemagne – c’està-dire l’usine elle-même – la reprend à son compte. La notoriété, le capital sympathie et son intégration à des épreuves de très grand prestige (24 Heures du Mans, de Spa, Bol d’Or, Grands Prix de France, d’Allemagne, d’Italie, de Catalogne et des PaysBas) vont faire de la Boxer Cup un must du genre.
Une série de courses où se produiront des pilotes comme Stéphane Mertens (qui va d’ailleurs la remporter à deux reprises), Randy Mamola
(qui aura droit à une version replica de la R 1100 S à son nom), Luca Cadalora, Kevin Schwantz, Jorge Martinez ou encore Richard Sainct, le double vainqueur du
Dakar, aligné sur la piste trempée du Bugatti en
2000… « La Boxer Cup est donc devenue une série de courses internationales après avoir été lancée par la filiale française, c’était caractéristique de la politique sportive de la marque,
ajoute Jean-Michel Cavret.
Cela s’est passé de la même manière que pour l’engagement sur le ParisDakar. La France a lancé le mouvement et l’usine, avec le concours à l’époque de HPN, qui était un peu le Williams de la moto, avait ensuite repris l’opération à son compte, avec évidemment plus de moyens. Le bilan, c’est que ç’a été formidable pour redynamiser l’image de la marque, remobiliser les énergies aussi en interne, car au début le réseau et les clients étaient impliqués. Et puis ça a pris très vite une dimension internationale, avec ces épreuves disputées en lever de rideau des
Grands Prix ou des grandes épreuves d’endurance.
Ça a boosté notre image car à l’époque, BMW n’avait que son Boxer et des motos de 100 chevaux, il n’y en avait pas des tonnes… Le modèle s’est plutôt bien vendu, la Randy Mamola replica aussi, ça reste un excellent souvenir… De toute façon, dans la stratégie de BMW, il y a toujours eu une très grande proximité entre les machines qui roulent en compétition et les modèles de série.
On ne construit pas de prototypes destinés à être engagés en compétition, on conçoit des motos dont on démontre les qualités en les engageant ensuite en compétition. »