M60 :
Les premiers records du monde de vitesse et les nombreuses victoires en course
– seuls moyens publicitaires à l’époque – ont fait, en quelques années seulement, de BMW un constructeur de moto majeur. Afin de tirer profit de cette aura, en 1928, est présentée la R63, une « superbike » équipée d’un nouveau moteur de 750 cm3 : le M60. Il s’agit d’un modèle culbuté à culasses en aluminium dont les cotes d’alésage x course (83 x 68 mm) sont résolument sportives. C’est un super carré ! Pour la première fois, le vilebrequin à roulements est assemblé en plusieurs pièces avec des bielles fermées. Dans sa première version, il développe 24 ch à 4 000 tr/min, un régime élevé pour l’époque. Afin de passer la puissance, l’embrayage, toujours à sec, devient multidisque. La boîte de vitesses, elle, reste toujours à 3 rapports à main. Ce moteur va connaître une longue carrière. Fin 1929, la R16 prend la suite et, jusqu’en 1934, va connaître 5 séries d’évolutions (démultiplication du couple conique, embrayage, élargissement du frein sur la transmission...). Le M60 suit et passe en 1932 à 33 ch à 4 500 tr/min (M60 S3) grâce à un taux de compression augmenté et surtout, deux carburateurs Fischer Amal en remplacement d’un seul BMW. En 1934
(série V), le M60 abandonne l’allumage par magnéto pour un système batterie bobine, et la distribution adopte une transmission par chaîne en remplacement de la cascade de pignons. En 1935, la R17 lui succède.
Elle est la première moto à être équipée, de série, d’une fourche télescopique à amortissement hydraulique. C’est aussi la première BMW à bénéficier d’une boîte à 4 vitesses à main, un must à l’époque ! De 1929 à 1934, ce sont 2 354 motos de prestige qui seront équipées du M60 750 cm3.