R259 :
Flat-twin est le terme utilisé en France pour nommer le moteur bicylindre des BMW et ce, jusqu’en 1993. Cette année-là, BMW présente un moteur qui constitue une fracture totale avec les anciens concepts. À partir du R259, on utilise le terme «Boxer» pour nommer, désormais, cette nouvelle génération de... flat-twin (!). Tout est nouveau : la cylindrée de 1 100 cm3 (1 085 réels) grâce à des cotes de 99 x 70,5 mm ; la puissance de 90 ch à 7 250 tr/min mais surtout, la conception générale. Dessiné par Georg Emmersberger, résolument moderne, le R259 adopte des culasses à 4 soupapes et une distribution originale. Depuis l’avant du vilebrequin, une première chaîne entraîne un arbre traversant, sur lequel deux autres chaînes engrènent, au travers des cylindres, un arbre à cames dans chaque culasse. Celui-ci actionne des poussoirs, des mini-tiges et enfin, des culbuteurs à double doigt. Le tout, logé dans un support placé sur la culasse ! Les progrès de la métallurgie permettent d’abandonner le carter tunnel pour deux demi-carters verticaux, à la fois plus légers et plus rigides. Ce moteur comporte deux originalités supplémentaires : des bielles en métal fritté plus rigides et plus légères et, afin de pallier la zone de chaleur critique entre les 2 soupapes d’échappement, des canaux d’huile autour de leurs sièges refroidissent cette zone un circuit et un radiateur d’huile dédié ! L’alimentation est assurée à une injection Bosch Motronic et l’alternateur est entraîné par une courroie. Pour la première fois, BMW a fait appel à un sous-traitant (NZW) pour sa nouvelle boîte 5. En 2001, une variante R21 en 1 150 cm3
(1 130 réels) voit le jour. La différence vient de la boîte de vitesses, fournie par Getrag, qui passe pour la première fois à 6 rapports avec, en prime, une commande hydraulique de l’embrayage. Très appréciée, cette motorisation connaîtra un franc succès jusqu’en 2004 où se produira un nouveau coup de tonnerre avec l’arrivée du K25 de 1 200 cm3.