LES SIDE-CARS RENÉ GILLET
route en véritable granit. Le photographe s’est déplacé pour retrouver Péron avec son passager mollement motivé
(24 heures, c’est long !). Ils viennent de parcourir une longue ligne droite
(115 à l’heure, dit Moto Revue), avant de terminer leur virage, surveillé par un commissaire. Un appareil téléphonique est accroché à l’arbre contre lequel il est adossé. Le progrès est en marche ! Au fond à droite, deux officiels à brassards (ou des invités de marque) plutôt décontractés, une machine encore bien propre avec phare ; l’épreuve se prépare doucement. Garouste a tout le temps de terminer sa cigarette. Plus tard, lors d’un ravitaillement hâtif, c’est justement le feu qui va provoquer un drame. En coulant sur les cylindres, le carburant enflammé dessouda la fixation du robinet d’essence.
Heureusement, plus de peur que de mal, mais perte de temps en conséquence !
Dépliant publicitaire luxueux
Avec 367 tours bouclés (1 534,60 km) dans ses deux tours d’horloge, Péron est le premier classé de l’équipe René Gillet. Il précède Frisa (330 tours) puis Garouste (293 tours), ce dernier payant sa séquence « incendie ». Sur la photo , on distingue clairement la suspension du side-car. Dans leur catégorie 1000 sides, les RG n’avaient qu’un seul concurrent : Barthélémy sur une machine à moteur JAP dont la distribution fit « une salade de pignons », selon Moto Revue. Et pour finir, un luxueux dépliant (imprimerie
Draeger) René Gillet avec des châssis montés à droite pour mieux les mettre en valeur . Les machines solos sont à l’intérieur du dépliant. Les tenants du « montage à gauche », comme dans ce Bol, assuraient prendre mieux un virage en suivant le bord droit de la route. En voiture, le même raisonnement était tenu par les partisans du volant à droite que l’on trouvait encore chez certains constructeurs « rebelles ». Retrouvez Jean Junior sur zhumoristenouveau.eklablog.com