Pouvez-vous nous la décrire un peu ?
La décrire en peu de mots est assez compliqué. Disons que notre système est inspiré d’un train avant de type Hossack. Il s’agit d’un train avant triangulé relié à l’amortisseur par un système de biellettes. Cela permet de disjoindre les fonctions de direction et d’amortissement. Notre système est également pensé pour offrir une grande accessibilité au niveau des réglages. Il est possible d’ajuster la progressivité de la plongée du train avant, de la supprimer complètement ou encore de modifier l’angle d’ouverture de ce train avant, au moyen d’une simple clé Allen. Non, non (rires). Nous avons choisi le moteur de RSV4 tout simplement parce que nous le trouvons fantastique : il est très puissant, développe beaucoup de couple, a une belle sonorité et surtout, il s’avère très compact. Pour la version routière de notre machine, nous utilisons un V4 stock. Pour celle de piste, nous préférons le bloc de la RSV4-RF qui sort 230 ch. Quand nous avons débuté ce projet il y a cinq ans, l’idée était de concevoir une moto pour gentlemen riders. Une machine élégante avec laquelle on puisse se rendre sur circuit par la route et ensuite enchaîner les tours de piste. Je pense que nous y sommes parvenus. Notre moto a, en tout cas, un rapport poids/ puissance (175 kg à sec pour 200 ch en configuration route, 165 kg à sec pour 230 ch en configuration piste) qui est au niveau des hypersportives actuelles. Mon frère Rolf rêve de créer sa propre moto depuis qu’il est enfant. Il a travaillé dans plusieurs sociétés néerlandaises tournées vers la performance comme le constructeur de supercar Spyker, ou encore la marque Carver. Il est ingénieur spécialisé dans les matériaux composites et les fibres de carbone. Techniquement, c’est lui qui a entièrement porté ce projet. Quant à moi, je m’occupe de la gestion et des relations publiques. Non, mais nous n’étions pas beaucoup plus. En cinq ans, nous avons eu cinq personnes à l’oeuvre sur cette machine. Notamment Michiel van den Brink, qui l’a dessinée. Et nous avons également eu le soutien de quelques fournisseurs qui ont partagé leur expertise avec nous. Nous allons produire une petite série limitée de 25 exemplaires. Chaque moto sera faite sur-mesure, adaptée aux mensurations du client et conforme à ses souhaits en termes d’équipements : qu’il s’agisse de la puissance moteur, du type de freins, de roues… Le tarif de base est fixé à 150 000 €.
Nous devrions être au Salon de Milan, mais aussi à celui de Cologne. En attendant, les gens peuvent nous contacter sur le www.vanderheidemotorcycles.com