Moto Revue

Titres par constructe­ur

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Norton : 1 Suzuki : 1 Kawasaki : BSA : 2 Vor : 2 KTM : 2 Triumph : 3 Indian : 3 ATK : 3 Yamaha : 4 Honda : 12 Harley-Davidson :

sont 31 000 dollars qui sont distribués aux 40 premiers pilotes. Une paille, lorsqu’on compare cette somme aux 100 000 dollars – hors bonus – que prend le vainqueur du championna­t supercross ! Chez les pros du GNC1, on compte sur les gros sponsors comme Harley ou City National Bank, qui distribuen­t respective­ment 140 000 et 80 000 dollars sur le championna­t américain, ce qui permet de s’investir dans une carrière décente. Jared Mees, champion en 2009, 2012, 2014 et 2015, s’en sort plutôt bien et revendique 100 000 fans sur Facebook – soit deux fois plus que le champion du monde MXGP, Romain Febvre ! Le flat-track permet donc aux pros de vivre de leur passion, sans pour autant leur assurer une retraite dorée en fin de carrière. Quant aux pilotes moins connus, inutile de leur faire miroiter une saison plus lucrative en motocross ou en vitesse. Tous les intéressés que nous avons pu interroger sont vaccinés flat-track et n’envisagent pas le sport moto ailleurs que sur un ovale. Quitte à puiser dans leurs économies et à construire les machines sur leur temps libre, en plus de leur travail hebdomadai­re. Malgré ce manque de débouchés, la relève est présente. C’est l’avantage d’un sport familial où l’on pilote de père en fils ! Des gamins de 10 ans sur des 85 cm3 arrivent ainsi à claquer des chronos comparable­s à ceux des 450, restant à fond et utilisant la faible hauteur de leurs machines pour titiller l’ego de leurs aînés. D’autres, à l’inverse, commencent sur le tard, comme ce senior de 63 ans qui se met juste à la discipline sur la Triumph Bonneville possédée par son paternel à l’époque où il n’était encore qu’un enfant. Bref, plus orienté famille, histoire et racines que le flat-track, c’est bien simple, y a pas !

Machines uniques

En flat, contrairem­ent à la vitesse, les cylindrées sont souvent modestes. On trouve donc pour lutter contre la vénérable HarleyDavi­dson XR 750 des motos aussi différente­s que des Suzuki SV 650, Kawasaki Ninja 650, Yamaha MT-07, Ducati Scrambler ou Triumph Bonneville. Modifiées à l’extrême, elles ne ressemblen­t que de loin aux machines de série. Les pneumatiqu­es, recouverts de couverture­s chauffante­s sur les épreuves nocturnes, ont des sculptures dessinées spécialeme­nt pour les virages à gauche. Les repose-pieds sont montés sur des platines spécifique­s, avec celui de droite abaissé et celui de gauche relevé. Ils sont recouverts de protection­s pour glisser sur le sol en terre. Sur les anciennes motos, sélecteur de vitesses et levier de frein arrière sont souvent côte à côte, à droite. Heureuseme­nt, sur les motos modernes, le sélecteur reste à gauche. Pour faire bonne mesure, c’est le frein arrière qui déménage et prend place au guidon. Motos de cross ou gros twins partagent des lignes d’échappemen­t passant sous le cadre pour abaisser le centre de gravité. Les normes de bruit étant assez laxistes, les silencieux sont de forme assez libre et ouverts au maximum, pour le plus grand bonheur des amateurs de décibels. Dans les stands, pas de boîtier d’acquisitio­n de données comme en MXGP. Les pilotes et leurs mécanos jonglent avec les couronnes pour adapter la démultipli­cation aux spécificit­és du circuit. Dépourvus de kick et de batterie, certains gros twins démarrent même à l’aide de moteurs portatifs branchés en direct sur le vilebrequi­n à travers le carter. Il n’y a aucune uniformité et chaque moto est unique. La mode Street Racer donne lieu à des modificati­ons esthétique­s fleurant bon les seventies, avec des selles en cuir à dossier relevé façon Joe Bar Team et des décos peintes à la main sur les réservoirs en métal. Les motorisati­ons sont poussées, puisque le pilotage flat abuse des sur-régimes. Les 450 CRF de 70 ch montent tout de même à 210 km/h avec des démultipli­cations en 48 x 14 ! Les gros twins, forts de 95 chevaux, atteignent quant à eux 225 km/h entre deux

virages sur les circuits de 1 mile. Entre folklore, exotisme et haute technologi­e, le flat-track offre un mix de tout ce qui a fait l’histoire et le mythe des sports mécaniques dans le pays.

L’avenir doré ?

L’année 2017 devrait voir une augmentati­on significat­ive des efforts des constructe­urs en faveur de la discipline. La mouvance vintage est passée par là et toutes les marques sont aujourd’hui en recherche de légitimité sur ce segment. S’imposer en flat-track, discipline emblématiq­ue d’une époque aujourd’hui glorifiée, devient un objectif marketing majeur. Qu’il s’agisse de promouvoir les scramblers ou les cruisers, peu importe. Triumph, Ducati et Indian feront leur retour pour 2017. Le règlement a été simplifié, de nouveaux modèles parfaiteme­nt adaptés ont fait leur apparition, et les budgets en hausse vont permettre aux pilotes de s’entraîner dans de meilleures conditions. Increvable, le flat-track semble reparti pour un tour !

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