Moto3 Binder reprend sa marche en avant
Bien que solide leader, Brad Binder n’avait plus gagné depuis le Grand Prix d’Italie. Autant dire que le Sud-Africain commençait à trouver le temps long. « Non seulement je n’avais plus gagné,mais en plus je n’avais pas vraiment brillé » , ajoute-t-il. Douzième à Assen, huitième au Sachsenring et par terre à Brno, Binder avait effectivement souffert sous la pluie des courses estivales. Le protégé d’Aki Ajo a remis les pendules à l’heure en Angleterre en remportant sa quatrième victoire au terme d’une course parfaitement géré. À la lutte avec un groupe de furieux prêts à tout puisque ne jouant plus grandchose au championnat, Binder a su donner le coup de rein au bon moment. Il raconte : « Le rythme n’était pas très rapide,car il y avait beaucoup de vent.Je sentais que ça pouvait mal tourner,que la fin de course pouvait devenir folle.À six ou sept tours de l’arrivée,je me suis fait doubler par un paquet de pilotes et Manzi a failli m’envoyer dans le décor.Je me suis dit qu’il fallait essayer de partir pour limiter le risque d’embrouille.J’avais une très bonne moto avec une boîte de vitesses bien étagée pour attaquer la ligne droite du retour.Il fallait que j’en tire le meilleur pour remercier l’équipe.» C’est comme ça qu’il a filé en compagnie de Bagnaia et de Bensneyder, son jeune coéquipier. En route pour son premier podium, le dernier vainqueur de la Rookies Cup a parfaitement joué le coup pour le leader du championnat. « On s’était aidés aux essais et on a fait de même en course en jouant bien avec les aspirations, poursuit Binder. Je dois remercier Bo et le féliciter pour son podium.» Grâce à cette victoire, le pilote KTM s’envole au classement général. D’autant que Jorge Navarro a encore manqué de réussite à Silverstone. Alors qu’il jouait dans le groupe de tête après une magnifique remontée, l’Espagnol n’a pu éviter Migno tombé devant lui. Comme en Autriche, Navarro n’a rien marqué, et ce sont désormais quatre-vingt-six points qui le séparent du leader du championnat. Un gouffre alors qu’il ne reste plus que six Grands Prix à disputer.