Moto Revue

Bol d’Or Classic PROTAT REMET LE COUVERT

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Le Bol d’Or Classic occupe bien le programme du week-end festif du Bol d’Or. Outre les nombreuses animations, la course offre un spectacle de très haut niveau. Le plateau est désormais extrêmemen­t relevé, avec une grille composée d’anciens pilotes pros et de nombreux amateurs, plus ou moins jeunes, tout comme les engins qu’ils enfourchen­t... Le format de deux manches de deux heures ne facilite pas la tâche des concurrent­s, avec une première manche qui se déroule entièremen­t de nuit et la seconde le lendemain matin, ce qui laisse ainsi peu de temps aux mécanicien­s pour intervenir sur les machines. Des machines de plus en plus performant­es et qui, malgré leur âge assez avancé, se révèlent pour certaines assez proches des standards actuels.

« Le plateau est très intéressan­t »

On retrouve ainsi sur la grille des Suzuki GSX-R 750 et 1100, des Honda RC30, des Ducati 851, des Kawasaki ZXR 750 qui côtoient notamment des classiques Suzuki GSX 1100, des Kawasaki GPZ 1100, des Honda Japauto 1100 R. Du coup, la lutte pour la victoire est vraiment ouverte et chacune a sa chance en fonction de ses atouts ou de ses faiblesses. Aucun des trois premiers de la première manche n’est par exemple parvenu à rééditer la performanc­e lors de la deuxième manche. Il fallait donc la jouer placé. C’est ce qu’ont fait Frédéric Protat et Philippe Papy au guidon de leur Suzuki GSX-R 1100. Deuxième de la première manche derrière la Suzuki GSX 1100 du duo Dirk Brand et Henk van der Mark, Protat et Papy ont terminé à la quatrième place de la deuxième manche remportée par Bruno Le Bihan et James Guyon. Au cumul des quatre heures de course, la Suzuki s’imposait par moins d’une minute sur la Honda Japauto de la paire Jaubert/Sauve, la Ducati 851 de Vileregnie­r/Louvel prenant la 3e place sur le podium. « Les essais se sont mal passés, confessait néanmoins Philippe Papy. Nous avons rencontré pas mal de soucis, mais dans notre malheur, nous avons réussi à boucler quelques tours rapides pour nous qualifier.On n’a pas pu faire les essais de nuit, on n’a pas pu faire la conso. On était donc un peu dans le flou pour le départ de la première manche. On aurait pu pousser un peu au niveau de la consommati­on, mais on a préféré assurer... On aurait pu éviter un ravitaille­ment supplément­aire. Le matin, on a été plus performant, mais on a écopé d’un Stop and Go car on s’est un peu précipité avant le départ. Fred a fait un super boulot, avec notamment d’excellents départs, et je me suis efforcé de maintenir le niveau. » « La machine a été parfaiteme­nt préparée, confirmait son acolyte, Frédéric Protat. On est un peu moins rapide dans les virages par rapport aux sportives de plus petite cylindrée, mais on se rattrape dans les lignes droites et sur les accélérati­ons. Il y a certaines anciennes machines qui marchent vraiment bien. Le plateau est très intéressan­t. » Deuxième au Bol d’Or en 1996 avec le SERT, vainqueur aux 24 Heures du Mans en 2006 avec Honda National Motos, Frédéric Protat aime décidément les dizaines qui se terminent avec le chiffre 6, cette première victoire au Bol d’Or Classic 2016 en témoigne.

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