Moto Revue

DUCATI CARBONISE L’HYPERSPORT

Carénage carbone, roues carbone, bras oscillant carbone et cadre carbone : c’est que promet la bombe que Ducati s’apprête à dévoiler à Milan. Une nouvelle Superlegge­ra manifestem­ent taillée pour envoyer du très lourd.

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Une nouvelle Superlegge­ra : c’est la cerise surprise qui va coiffer l’épais gâteau (deux couches de Scrambler, une autre de Multistrad­a) que Ducati servira au Salon de Milan. L’info concernant cette très élitiste hypersport­ive n’a pas été diffusée massivemen­t. Seuls ont été informés par la marque les clients « privilégié­s » (entendez les « gros » clients susceptibl­es de dégainer rapidement le chéquier pour s’offrir l’engin). Mais un si joli secret étant manifestem­ent difficile à garder, les caractéris­tiques de la machine ont très rapidement fuité. Et ces caractéris­tiques ont de quoi faire halluciner tout amateur de sportive à peu près normalemen­t constitué. Carénage carbone, roues carbone, mais aussi bras oscillant carbone et cadre monocoque carbone : sur cette nouvelle Ducati, la quasi-totalité de la partie-cycle est constituée de la très légère et très rigide fibre tressée. Un choix technique inédit sur une moto de série qui permet d’accroître un peu plus encore la chasse au poids (- 40 % sur le cadre, par rapport à un élément en aluminium, - 1,4 kg sur la paire de jantes rapport à leurs homologues en aluminium forgé) et probableme­nt, de passer sous le seuil fixé (déjà très bas) par la première Superlegge­ra et ses 155 petits kilos à sec. Combien de kilos en moins ? 2 ? 3 ? 5 ? Aucun chiffre global n’a été communiqué pour l’instant. Ce que l’on sait en revanche, c’est que le rapport poids/puissance promet d’être impression­nant puisque Ducati annonce rien moins que 220 ch au vilebrequi­n. Oui : 220 ch sur un twin rital, alors que les autres constructe­urs se sont entendus poliment pour ne pas dépasser officielle­ment les 200 ch. Manifestem­ent, Ducati préfère la course à l’armement au gentleman’s agreement. Mais ce n’est pas nous qui nous en plaindrons...

Cylindrée oblige, c’est à la saison de Mondial Superbike que cette F4 fait écho et plus précisémen­t, au parcours du pilote britanniqu­e Leon Camier. Comme sur les F3, la déco de l’engin reprend les couleurs de la machine de course et divers accessoire­s cosmétique­s (housse, commande reculée, béquille de stand…), mais bénéficie de surcroît d’un kit racing (boîtier électroniq­ue et ligne d’échappemen­t titane) faisant grimper la puissance à quelque 212 ch (205 d’origine). 250 exemplaire­s sont annoncés à un tarif devant excéder de peu les 40 000 €.

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