Kawasaki Z 1000 R Edition / 13 499 €*
+ 240 km/ h • 142 ch – 11,3 mkg • 222 kg tous pleins faits*
Souvenez-vous : c’est en 2011 que Kawasaki avait, pour la première fois, accolé le fameux « R » à son roadster vedette, la Z, dans sa version 750 cm3. Une version qui permettait à cette championne des ventes de se montrer un peu plus convaincante sur le plan dynamique, par l’intermédiaire de nouvelles suspensions, d’un nouveau bras oscillant en aluminium ainsi que d’étriers avant à quatre pistons et fixation radiale. Mais elle préfigurait également la fin d’une génération, car la Z 800 fut présentée moins de deux ans plus tard... Faudrait-il en déduire que la Z 1000, qui sera donc déclinée en 2017 dans cette mouture R Edition, s’apprêterait à tirer sa révérence en 2018 au profit d’une toute nouvelle machine ? Quoi qu’il en soit, ne boudons pas notre plaisir de découvrir cette inattendue version revisitée du gros roadster Kawasaki, même si les modifications apportées restent assez timides. En plus d’un coloris spécifique (et unique), deux éléments se distinguent clairement sur cette R : le système de freinage avant ainsi que l’amortisseur. La fourche inversée Showa SFF-BP reçoit donc une très remarquée paire d’étriers signés Brembo, et non des moindres : les fameux M50, ceux-là même qui sont exploités par les tonitruantes H2 et H2R, ainsi que la ZZR 1400 Performance Sport, soit actuellement le nec plus ultra pour des machines de série. Ces derniers pourront s’appuyer sur des durites en acier tressé, histoire de ne pas subir le « fading » propre aux durites en caoutchouc. Dommage que la pompe, certes déjà radiale sur la version de base, n’en ait pas profité pour passer également chez Brembo. La touche haut de gamme reste de mise pour ce qui est de l’amortisseur, puisque nous retrouvons ici un élément Öhlins à commande de précharge séparée (molette) qui répond au nom de code S46DR1S. Un amortisseur doté d’un unique réglage d’hydraulique (détente), comme c’est le cas sur celui d’origine. Gageons que la Z 1000 R Edition y gagnera un meilleur toucher de route ainsi qu’un freinage encore plus incisif. Côté esthétique, on signale de nouveaux clignotants ainsi qu’un dosseret pilote (partie de selle positionnée entre les assises pilote et passager), estampillé d’un Z. Pas de quoi fouetter un chat, vous en conviendrez... En revanche, l’apparition d’un indicateur de rapport engagé sur l’instrumentation est une nouvelle plus réjouissante (l’afficheur en profite pour être légèrement revu dans sa présentation). Enfin, le moteur s’offre logiquement le label Euro 4 sans perdre ni chevaux (toujours 142 ch) ni mètres-kilos (toujours 11,3 mkg), grâce à une centrale électronique revue qui est censée adoucir la distribution de la puissance sur les bas et moyens régimes. Et si la bête pointera son nez dès le début de l’année prochaine, nous ignorons pour le moment son tarif. Selon nos estimations, il devrait se positionner environ 1 000 € au-dessus de la version de base (12 499 € actuellement), soit un prix proche de 13 500 €.