Moto Revue

Triumph Bonneville Bobber / 13 250 €* + 160 km/ h • 100 ch* – 10,6 mkg* • 205 kg* en ordre de marche

*estimation­s MR

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Peut-on considérer cette nouvelle Bobber comme le chaînon manquant au coeur de la famille Bonneville ? Peut-être oui... Mais au-delà de cette interrogat­ion dont il n’est finalement pas utile de faire grand cas, on salue le choix – à la fois audacieux et raisonnabl­e – opéré par Triumph pour nous proposer de série une moto sortant des sentiers battus. Audacieuse, cette Bonneville Bobber l’est en se réservant à une seule personne (on ne retrouve qu’une selle – réglable en hauteur néanmoins – pour le pilote). Atypique comme vocation ? Oui, forcément, mais dans une période où tout ce qui fait néo-rétro entraîne succès (ou quasiment), on se dit que le choix opéré par Triumph est aussi raisonnabl­e car bien pensé. Aujourd’hui, toute une partie de la population motarde – souvent de nouveaux entrants – entend rouler différemme­nt. Le néo-rétro marque déjà cette différence. Et cette Bonneville Bobber va encore plus loin en ouvrant sa propre voie. Une esthétique minimalist­e, une silhouette ramassée (la hauteur de selle n’est que de 690 mm en position basse), un guidon plat, des roues à rayons (on retrouve une roue de 19 pouces à l’avant et de 16 pouces à l’arrière), une illusion de montage « hardtail » au niveau de la partie arrière alors qu’en réalité, un amortisseu­r vient se dissimuler dans la triangulat­ion bras oscillant/cadre : tout a été pensé pour que l’esprit bobber se propage. Et pour finaliser l’opération, les deux silencieux ont été façonnés pour porter cette nouvelle voix. Des vocalises qui devraient accompagne­r, selon les ingénieurs, le surcroît de couple et de puissance à bas et mi-régimes comparé à ce que l’on connaît sur la Bonneville standard. Un nouveau tempéramen­t donc proposé par ce bicylindre de 1 200 cm3, avec plus de caractère, plus de râle, mais le tout enrobé d’une technologi­e bien moderne.

Sous l’allure rétro, des technologi­es bien actuelles

Si le rétro sent encore l’huile et les problèmes, le néo-rétro doit rendre hommage à l’ancien mais avec des outils actuels, plus précis, plus fiables, avec tout le confort (au moins d’esprit) des modernes. On retrouve par exemple, sur cette Bobber, un accélérate­ur électroniq­ue (Ride by Wire), une gestion électroniq­ue offrant

deux modes de conduite (cartograph­ie pour la pluie et le sec), l’ABS, un antipatina­ge (déconnecta­ble), un embrayage assisté… Même le tableau de bord est un modèle du genre en proposant, sous une allure rétro, bon nombre d’informatio­ns (deux totalisate­urs, un indicateur d’entretien, niveau de carburant, conso de carburant, horloge, paramètres d’antipatina­ge...). Comme évoqué plus haut, la partie arrière du cadre a été totalement revue. Une ligne fuyante oblique qui court du réservoir jusqu’à l’axe du moyeu de roue arrière. Une ligne qui dégage la selle et affirme l’esprit. De l’esprit à la prise en main physique des commandes, il vous faudra patienter jusqu’au mois de février prochain. Quant au tarif, d’après nos sources franco-britanniqu­es, il devrait s’établir entre 13 000 et 13 500 €.

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