Jacques Bolle (président de la FFM) UN PRÉSIDENT EN PREMIÈRE LIGNE

Président de la Fédération française de motocyclisme depuis 2008, Jacques Bolle, réélu pour un troisième et ultime mandat le 30 septembre dernier, fait pour nous le point sur ses missions actuelles et futures. Avec, en priorité, la défense de la moto au sens large du terme.

Je précise avant toute chose que quoiqu’il arrive, ce sera le dernier car nos nouveaux statuts limitent le nombre de mandats à trois au maximum (c’est-à-dire douze ans) et à l’âge de 70 ans. Ceci afin d’éviter d’avoir des présidences qui se prolongent trop longtemps, comme ce fut le cas par exemple avec Augustin Pérouse, président durant 37 ans, de 1928 à 1965 ! Alors, qu’est-ce qui m’a motivé ? Eh bien, c’est simple : c’est un boulot passionnant, extrêmement intéressant, qui est bien sûr très prenant, qui me réveille parfois la nuit... Ce n’est pas tout à fait 100 %, puisque deux personnes se sont présentées et ont cumulé 5 % des voix... M’en laissant donc 95 % (sourire)... Ceci étant dit, la légitimité que j’en retire fait clairement plaisir. Pour rappel, les votes sont effectués à bulletin secret, par conséquent si ma politique ne convenait pas aux membres du Comité exécutif, on me l’aurait fait savoir par élection interposée. D’autant plus que j’ai tout de même pas mal révolutionné le système de fonctionnement de la maison, en devenant par exemple le premier président salarié de la FFM. C’est un symbole qui a pu choquer, un changement qui a pu heurter, sur le thème : « Ça y est,l’argent va tout pervertir,les marchands du temple sont entrés à la FFM ! » La grosse différence avec mon prédécesseur, c’est qu’on ne pouvait pas le rencontrer comme vous le faites maintenant, puisque dans la journée, en semaine, il était occupé par son travail (Ndlr : Jean-Pierre Mougin était cadre chez Peugeot). Pour ma part, je passe une journée par semaine à gérer mon entreprise (des salles de remise en forme), étant donné que je ne resterai pas éternellement à mon poste présidentiel et que la retraite n’est pas pour tout de suite, surtout au rythme auquel on recule son âge limite ! Les achats de terrains se poursuivent puisque pas plus tard que la semaine dernière, j’ai signé les actes pour un huitième ou neuvième terrain de motocross, je ne sais plus exactement. Pour le moment, ça ne concerne que des circuits de motocross mais nous pourrions aussi racheter un terrain de trial, dans le Var. Ce n’est pour l’instant qu’un projet. Tout cela vise à garantir la pratique de l’activité sportive sur ces circuits auparavant menacés de disparition ; la vocation de la Fédération n’étant évidemment pas d’accumuler des biens fonciers, il y en a d’ailleurs un qui a depuis été revendu, car le président du moto-club arrêtait et que personne ne voulait prendre la suite...