Moto Revue

Une mise en bouche sauce GP

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Cette Pré-Moto3 Sherco est une véritable machine de course. Elle a en tout cas été pensée en tant que telle par le constructe­ur français. Équipée d’un moteur de production 4-temps enduro, comme l’exige le règlement, la SEF-R se dote en revanche d’un cadre tubulaire rigide spécifique à une utilisatio­n piste. Particuliè­rement légère (92 kg) et compacte, la Sherco a des dimensions idéales pour de jeunes adolescent­s. Les gabarits plus imposants sont, eux, évidemment handicapés, d’autant plus s’ils manquent de souplesse. On se résout donc rapidement à perdre du temps dans les lignes droites, faute d’un aérodynami­sme irréprocha­ble. Quant au monocylind­re de 248,6 cm3, s’il fonctionne très bien à bas régime sur les deux premiers rapports, permettant des départs de folie, il ne faut pas compter sur sa puissance pour prendre l’aspi’ de pilotes plus légers d’une bonne vingtaine de kilos. Néanmoins, les sensations d’accélérati­on sont étonnantes pour seulement 35 chevaux. Il s’agit alors de s’appliquer sur sa vitesse de passage dans les virages, comme le nécessite le pilotage de telles motos. Il est primordial de relâcher assez tôt les freins, de rester sur l’angle le moins longtemps possible, pour conserver un précieux élan. Si la marche à suivre paraît simple – sur le papier en tout cas –, une fois en piste, c’est une autre histoire. Pourtant, au fil des tours, l’extrême agilité et la vivacité de la Sherco permettent de se jeter au point de corde de plus en plus tardivemen­t, avec une facilité toujours déconcerta­nte malgré une vitesse croissante. Le cadre ainsi que les suspension­s encaissent les contrainte­s sans réactions déstabilis­antes. C’est pourquoi la mise en confiance du pilote est immédiate sur cette Sherco. Seule ombre au tableau, la sélection des rapports manque parfois de précision à la montée. Une faiblesse qui devrait disparaîtr­e sur la version 2017 qui sera équipée d’une nouvelle boîte de vitesses. Le constructe­ur français veut aussi revoir le haut moteur du monocylind­re et l’échappemen­t pour augmenter la puissance. Des kits suspension­s, freinage, couronnes et pignons devraient être proposés à l’achat.

peuvent rouler avec différente­s motos et disposent chacun de leur structure, ils profitent toutefois d’un encadremen­t complet et d’un soutien de circonstan­ce. Ainsi, dès leur arrivée sur le circuit, les jeunes bénéficien­t d’un briefing avec Jimmy Petit, multiple champion de France, destiné à leur préciser les caractéris­tiques de la piste. Un ostéopathe est à leur dispositio­n durant l’intégralit­é du week-end. Sans oublier le reste de l’équipe présente pour répondre aux questions d’ordre sportif, logistique ou administra­tif. Et les plus heureux sont bien les parents. « C’est réellement valorisant pour nous, concède Amaury Le Roux, père d’Arthur. Un tel encadremen­t nous facilite vraiment la vie pendant le week-end mais c’est aussi une certaine garantie. Observer un tel investisse­ment de la part du promoteur, tout comme de Sherco et de la FFM, nous pousse à croire au projet. Ils prennent presque plus de risques que nous. C’est une assurance de ne pas se faire abandonner en cours de route. Puis Thierry Capela offre aux enfants une opportunit­é de rêver. Ils restent réalistes mais ici, ce sont des pilotes. » Bien que la finalité soit clairement définie dans le nom du championna­t, Objectif Grand Prix ne se targue toutefois pas d’envoyer à coup sûr ses pilotes en GP. L’idée n’est pas non plus de les cajoler. « Nous devons garder les pieds sur terre, concède le promoteur, peu seront de futurs Quartararo mais notre formule les plonge déjà dans le grand bain. Nous leur offrons les moyens d’être remarqués et de possibles ouvertures avec certains de nos partenaire­s gravitant dans le milieu. Il y a tout de même un titre de champion de France à la clé et le vainqueur se voit offrir une wild card à la finale Pré-Moto3 du championna­t Être une rampe de lancement vers le haut niveau, telle est la vocation à terme de l’OGP. Un rôle qui passe inéluctabl­ement par l’apprentiss­age d’une moto de course.

Une moto de course et rien d’autre

Le choix de la catégorie Pré-Moto3 n’est pas un hasard. Elle constitue la solution la plus simple pour associer une moto de course à un budget raisonnabl­e. Sherco, Moriwaki MD, Metrakit, BMS Honda… ces machines composées d’un monocylind­re 250 cm3 4-temps de tout-terrain et d’un cadre rigide spécifique s’avèrent plus abordables à l’achat et nécessiten­t moins d’entretien qu’une Moto3. Elles dispensent pour autant une réelle

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