Thierry Capela
Pourquoi avez-vous créé Objectif Grand Prix ?
Il y a différentes raisons. L’idée première est de recréer un réservoir de jeunes pilotes formés sur des motos directement inspirées de celles utilisées en Grands Prix, qui en ont au moins les caractéristiques. Cela manquait à mon avis. Il n’y avait plus de lien ces dernières années entre le championnat de France et les GP. On se devait d’avoir une telle catégorie, comme c’est le cas en Italie et en Espagne, afin de ne plus être à la traîne. Il faut offrir plusieurs opportunités aux jeunes qui sortent des coupes de marques plutôt que le 600 Supersport. Puis il y avait également une envie personnelle de travailler avec les jeunes. Non, l’idée a été très bien accueillie par la FFM. Après tout, comme ils me l’ont dit d’emblée, et c’est dit sans leur jeter la pierre, je suis le seul à prendre des risques médiatiques et financiers dans ce championnat. En revanche, la Fédération a joué le jeu en achetant dix Sherco pour, notamment, les louer aux participants. C’était une première. En fait, rien n’a été simple, rien n’a été compliqué. Nous avons multiplié les démarches en amont pour nous associer avec de fidèles partenaires.
Le bilan est positif, et ceci à plusieurs niveaux. Les avis des pilotes et des parents sont encourageants. Le schéma des week-ends de course est bon car ils roulent beaucoup. Nos partenaires, comme Motul et Pirelli, nous ont beaucoup soutenus en offrant différents produits aux pilotes. Il y a eu un petit turn-over avec une quinzaine de jeunes mais je ne m’attendais pas à plus de participants pour une première année. Oui et je pense que nous devrions atteindre la vingtaine de pilotes. De nombreux participants m’ont déjà assuré de leur retour. Nous sommes aussi en contact avec deux teams espagnols qui souhaitaient obtenir des wild cards cette année. Puis plusieurs jeunes de diverses coupes de marques ou promotions sont venus se renseigner car ils veulent franchir une étape.
Évidemment, et c’est logique puisque ce n’était que notre première année. Nous allons réétudier le règlement technique, voir si nous sommes passés à côté de petites choses, et l’affiner. Je souhaiterais également proposer davantage d’opérations hors courses, comme nous l’avons fait au GP de France et au Mondial Superbike à Magny-Cours. Nous devons aussi faire en sorte que les pilotes participent à toutes les manches du championnat. C’est très important. Enfin, il faut travailler afin que le paquet soit plus serré. Je ne doute pas d’y arriver. Cela a pris du temps dans mes autres championnats mais nous avons réussi.