Black is beautiful*
Si la base reste proche de la version du précédent Dakar, les gros changements se trouvent aux chapitres réservoirs et suspensions. En plastique translucide et non plus en carbone, les 4 réservoirs permettent au pilote de contrôler visuellement la quantité restante de carburant en cas de coup dur. Une option qu’avait exigée Cyril Despres en 2013. Second avantage du plastique sur le carbone, certaines essences de pays étrangers attaquaient la fibre composite et les dépôts s’accumulaient dans la pompe, ce qui ne se produira plus avec ces éléments moulés en série. Une technologie plastique plus coûteuse en raison du coût de développement des moules, contrairement à l’idée reçue au sujet du noble carbone. Après avoir roulé avec des WP (marque propriété de KTM) l’an passé, Yamaha a dorénavant opté pour une inédite fourche aluminium asymétrique à ressorts d’un diamètre de 52 mm (sans cartouches à air) du préparateur français BOS. Selon les pilotes, l’amortisseur utilisé est un Kayaba, la marque de la monte d’origine, ou un BOS. Pour rappel, si BOS est reconnu dans le monde de l’automobile, la boîte tricolore s’occupait des suspensions de Stéphane Peterhansel lors de ses dernières saisons en enduro et Livia Lancelot était équipée cette saison en motocross mondial d’une fourche de la marque. Quatre pilotes officiels chevaucheront les Yamaha noires : le Portugais Helder Rodrigues, l’Italien Alessandro Botturi, le Français Adrien van Beveren et la nouvelle recrue australienne Rodney Faggotter. José Leloir, team manager Yamaha Racing, a tenu à écarter tout malentendu. Si l’Australien a un profil semblable à celui de Toby Price, dernier vainqueur du Dakar, ce n’est pas exactement ce qui a intéressé le sélectionneur des Bleus. Ses victoires au Safari Rally prouvent la valeur de l’homme en piste mais il faut savoir que le blondinet est aussi maître de la clé de 12. Là-bas, s’il est officiel Yamaha, il prépare lui-même ses motos. Un mécanicien hors pair dont le rôle sera d’être au service des trois leaders. La garantie pièces et main-d’oeuvre des Bleus (sic) qui se présentent au Dakar 2017 prêts comme jamais, puisqu’il était rare, jusqu’à présent, que la moto du Dakar soit en configuration définitive au Maroc. C’était le cas cette année après un programme étoffé de quatre courses : Sardaigne, Qatar, Abu Dhabi et Maroc.
Surprise aux vérifications techniques au Maroc : les quatre WR-F 450 Rally officielles étaient noires et argent. Un changement esthétique quasi définitif puisque seule la tête de fourche évoluera d’ici la présentation officielle au Salon de Milan.