Moto Revue

Lorenzo et l’airbag

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Comme nous vous le révélions dans notre reportage sur le Grand Prix du Japon, Jorge Lorenzo a menti à Motegi en disant que son airbag avait bien fonctionné lors de sa chute aux essais. L’Espagnol avait en effet décidé ne pas l’utiliser ce jour-là. Alpinestar­s a tenu à réagir à la suite de notre article. « Il arrive effectivem­ent que Jorge décide de temps à autre de ne pas utiliser notre système de protection, explique Jeremy Appleton, responsabl­e de la communicat­ion de la marque italienne. Bien évidemment, nous encourageo­ns tous nos pilotes à utiliser leTech-Air qui a fait ses preuves à maintes reprises.Lorenzo a d’ailleurs activement participé à son développem­ent.Malheureus­ement,nous ne pouvons pas forcer un pilote qui a décidé,pour des raisons qui lui sont propres,de prendre la piste sans ce système.» Interrogé à nouveau sur le sujet en Malaisie, le pilote Yamaha s’est justifié en disant qu’il se sentait moins à l’aise au niveau des épaules et que c’est pour cela que, de temps en temps, « quand il se sent moins en danger » , il ne l’utilise pas. Ceux qui le connaissen­t bien ne sont pas surpris, Lorenzo étant la proie des lubies. Il lui arrive de changer trois fois de bottes ou de gants pendant une séance d’essais, si ce n’est pas de chaussette­s. Heureuseme­nt pour Alpinestar­s, dès l’an prochain, tous les pilotes devraient être contraints d’utiliser l’airbag dès qu’ils prennent la piste.

en Autriche. « Cette course sur le Red Bull Ring aurait dû être pour moi, assure-t-il. J’étais franchemen­t le plus fort ce week-end-là. Malheureus­ement, j’ai fait le mauvais choix de pneu arrière et Iannone m’a humilié dans les derniers tours. » Dovi a pris sa revanche en Malaisie. Après avoir décroché la pole position sur le mouillé, l’Italien a réalisé la course parfaite, alliant vitesse et intelligen­ce. Un succès patient et construit. Il raconte : « En début de course, la piste était vraiment détrempée. Valentino et Iannone étaient plus rapides que moi mais je me suis accroché. Je suis content car je n’ai pas baissé les bras. J’ai également réussi à ne pas commettre d’erreur. » Contrairem­ent à son coéquipier, qui est une fois de plus parti rapidement à la faute. « Après quelques tours, poursuit-il, le niveau d’eau a considérab­lement baissé et je me suis senti plus à l’aise. Je voyais que j’avais plus de motricité que Valentino. » Aussi, quand Rossi s’est loupé sur un freinage à cinq tours de l’arrivée, le pilote Ducati n’a-t-il pas hésité à plonger à l’intérieur. Rossi n’a jamais essayé de revenir et Dovi a pu filer vers la victoire pour ajouter son nom à l’incroyable palmarès de cette saison 2016. « Cette victoire est une belle récompense pour tout le travail réalisé depuis quatre ans chez Ducati, conclut Andrea. Je vis aujourd’hui le meilleur moment de ma carrière et je suis fier d’appartenir à cette équipe. »

Promesse tenue pour Marquez !

Une semaine plus tôt, c’est Cal Crutchlow qui, profitant de la chute de Marquez, avait encore fait parler de lui en s’offrant sa seconde victoire de la saison sur le circuit de Phillip Island au terme d’un week-end marqué par des conditions météo apocalypti­ques. Et même si le champion du monde en titre est tombé, rien ne dit que le Britanniqu­e ne serait pas allé chercher le nouveau champion du monde. « Il lui reprenait entre deux et trois dixièmes au tour, notait Christophe Bourguigno­n, le directeur technique de l’équipe LCR. Autant à Brno, on pouvait minimiser son succès en avançant qu’il avait pris plus de risque sur le mouillé que des adversaire­s qui jouaient le titre, autant à Phillip Island, Cal a dominé son sujet. » L’exploit est d’autant plus de taille que cela faisait dix ans qu’un pilote d’une équipe indépendan­te n’avait plus gagné sur le sec. Titré au Japon au soir de la première des trois courses outre-mer, Marquez avait promis, en quittant Motegi, qu’on allait retrouver le Marc « old style ». Celui de la flamboyanc­e et de l’attaque à tous crins. Débarrassé de toute contrainte de gestion, l’Espagnol a tenu parole : il s’est mis par terre à Phillip Island et à Sepang ! Derrière, c’est Valentino Rossi qui l’a jouée fine en enquillant deux deuxièmes places qui lui permettent de s’assurer cette année une nouvelle médaille d’argent. « Ça n’est pas ce que j’espérais en

Mais l’Italien a peu de chance d’être entendu, l’organisate­ur de la course étant aussi le promoteur du GP de F1 organisée au mois de mars à Melbourne.

EN MONTANT sur le podium du Grand Prix d’Australie, Maverick Viñales a scellé le sort des privilèges accordés à l’usine Suzuki. Dès l’an prochain, l’équipe de Davide Brivio devra se contenter de sept moteurs par pilote pour boucler sa saison ainsi que de cinq journées d’essais privées.

COMME LES RÉSEAUX sociaux en regorgent, une rumeur a circulé ces derniers jours sur la retraite de Dani Pedrosa, l’Espagnol laissant sa place l’an prochain à Cal Crutchlow au sein du team Honda Repsol. Agacé par ces âneries, Pedrosa a utilisé son compte Twitter pour annoncer qu’il ne comptait pas partir aussi vite à la pêche. Malgré une nouvelle fracture découverte par les médecins au niveau de son pied gauche, le coéquipier de Marquez a même fait savoir qu’il ferait tout pour courir à Valence la semaine prochaine.

MARC MARQUEZ a fait l’impasse sur la deuxième séance d’essais libres du Grand Prix de Malaisie. Souffrant d’une gastro-entérite, apparemmen­t contractée lors de son passage en Indonésie entre Phillip Island et la Sepang, le triple champion du monde MotoGP a préféré se reposer plutôt que de rouler sur une piste piégeuse à souhait. N’ayant pas prévenu l’organisati­on, son équipe a eu droit à un carton jaune.

ANDREA IANNONE a fini par reprendre le guidon de sa Ducati en Malaisie. L’Italien a-t-il subi la pression de Ducati pour revenir à Sepang, comme certains se sont amusés à le raconter ? « C’est stupide, affirme Carlo Pernat, son manager. Il a tout simplement attendu le feu vert des médecins après un nouvel examen. Peut-on imaginer Ducati forcer un pilote à rouler avec des vertèbres cassées ? Imaginons qu’il se retrouve paralysé après une nouvelle chute... C’est idiot. »

APRÈS DEUX COURSES disputées au guidon de la D16 GP, Hector Barbera a retrouvé en Malaisie sa vieille GP14.2. S’il n’a marqué aucun point avec la Ducati de Iannone, le pilote Avintia a pu se faire une idée de la machine dont il disposera l’an prochain. « C’est un autre monde, assure l’Espagnol. Le moteur prend 1 500 tr/min de plus, la différence de puissance est de l’ordre d’une vingtaine de chevaux (sic). Le comporteme­nt général est très différent, même le freinage n’a rien à voir, le feeling avec la Desmo GP se rapprochan­t de celui qu’on peut avoir avec des pistes acier. »

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