Des questions à propos de la Sécurité routière Make America great again
Loin de moi l’idée de parler politique, je sais bien que Moto Revue n’est pas fait pour ça. Mais quand j’ai entendu le mercredi matin (9 novembre) que Donald Trump était officiellement le futur 45e président des USA, j’ai quand même dû me pincer pour y cr
Bonjour Moto Revue. Le but de ce courrier : répondre à Emmanuel Barbe (voir MR n° 4035 du 7 septembre dernier), sous forme de questions multiples... Pourquoi l’ONISR (Ndlr : Observatoire national interministériel de la Sécurité routière) ne publie-t-il pas l’intégralité des statistiques en permettant de distinguer le type de motocyclette comme les assureurs : 2/3/4 roues motorisés, scooter, trail, roadster, cruiser, sport, hypersport, GT, la plage de cylindrée, celle de puissance ? Pourquoi les statistiques du ministère de l’Intérieur ne sont-elles pas recoupées avec celles des assureurs et réassureurs, du ministère des Transports et de l’Equipement et celui de la Santé ? Pourquoi les statistiques 2015 ne sont-elles pas encore disponibles en novembre 2016 ? Pourquoi les seules causes retenues impliquent-elles exclusivement la responsabilité des usagers : vitesse, alcool-stupéfiants, fatigue, comportement ? Pourquoi n’est-il pas possible de trier par type de parcours (domicile-travail-domicile, déplacement professionnel, tourisme, courte, moyenne ou longue distance en km et en durée), type de voies, qualification « victime » ou « responsable », état d’entretien des véhicules impliqués, niveau et qualité d’équipement protecteur des victimes, expérience des victimes ? Pourquoi la qualité des chaussées, la signalisation, les aménagements... sont-ils exclus des critères ? Les marges de progrès de la Sécurité routière sont considérables (tournez à gauche, priorité à droite, laissez le passage, gravillons, chaussées glissantes-déformées-défoncées, visibilité, obstacles). Qu’est-ce qui empêche de réguler les feux de signalisation, en fonction du trafic, de fixer les zones d’arrêt au moins 5 mètres en amont des passages piétons, de placer les barrières de passage à niveau à au moins 15 mètres des voies, d’aménager les tournes à gauche, les zones et les carrefours dangereux ? La Prévention routière progresserait en échangeant régulièrement avec les usagers français de tous types (dont les motards policiers-gendarmes et CRS ne sont pas les derniers à critiquer le tout répressif), les assureurs et ses homologues européens. La France construit encore ses routes avec une pelle de gravillons, un seau de goudron pâteux, un rouleau compresseur de 600 kg (cette technique est polluante et nocive pour la santé des opérateurs, nos voisins européens ne l’utilisent plus que pour des petites réparations provisoires de 6 mois maxi), au lieu d’utiliser des équipements professionnels pour répandre les enrobés techniques plus adaptés, plus efficaces, plus durables et plus économiques à long terme. Pourquoi creuse-t-on des tranchées destructrices avec leurs plaques d’accès dans les chaussées plutôt que dans les bas-côtés ? Pourquoi les accès aux fermes, chantiers et carrières ne sont-ils pas goudronnés ? Les intersections avec la chaussée routière sont salies, défoncées. Les ex-DDE connaissent les situations et les solutions. Nous pourrions prendre exemple sur la Belgique, Suisse, Autriche, Sicile. La météorologie, les conditions géologiques, les usages y sont plus extrêmes. Combien d’accidents à cause des gravillons, du ressuage et de la liquéfaction de l’asphalte, de la chaussée salie ou déformée ? Les cyclistes en sont aussi les victimes. L’évaluation de la sécurité routière gagnerait en cohérence avec l’analyse des décès et des blessés et handicapés. L’indice d’Incapacité permanente partielle et la durée d’IPP reflètent l’étendue et la gravité des dommages physiques et psychologiques. L’analyse statistique consiste à repérer et quantifier les événements, leurs facteurs probables et leurs conséquences, calculer les évolutions sur plusieurs années, établir des tendances, identifier les corrélations, établir des prévisions. Les données routières devraient être corrélées aux kilomètres parcourus, au parc en service, aux usagers, à la géographie et fréquentation des parcours… Où en est la simulation de la gratuité des autoroutes avec la baisse des accidents ? Où en est le projet gouvernemental « simulateurs de conduite moto, auto, utilitaire, poids lourd, remorque » pour apprendre, s’entretenir et se perfectionner ? Hervé Hue (email)
La réponse de la rédac’ Nous avons repris le slogan de campagne de Donald Trump pour titrer ce petit mail : « Make America great again » (« Rendre sa grandeur à l’Amérique ») , c’est la mission que s’est assigné le futur président de la plus grande nation du monde. Les employés de Harley-Davidson vont être contents (cf. page 8).