Kawasaki ZX-10R KRT Replica / 17 799 € + 280 km/ h • 201,5 ch* – 11,9 mkg* 208,1 kg tous pleins faits* BMW S 1000 RR / à partir de 17 650 € (+ de 19 000 € pour le modèle essayé)
*mesures Moto Revue + 280 km/ h • 204,4 ch* – 12,3 mkg* • 209 kg tous pleins faits*
sept cents kilomètres par jour passés à dos d’hypersportive, on brûle des calories. Mais sûrement pas de quoi justifier une immersion totale derrière la vitrine des desserts ! Un peu de tenue, voyons, les filles font ici de sérieux efforts, ne nous laissons pas aller sous prétexte qu’elles seront toujours assez puissantes pour nous propulser généreusement (et même s’il y a de gros morceaux de vérité là-dedans...) ! Bref, dans tous les cas, rentrer un peu mieux les coudes dans les lignes droites devrait suffire pour uniformiser le rythme. Toutefois, forts d’une envie malicieuse à redéposer une nouvelle couche de calculs, nous pourrions nous amuser à prendre en compte les valeurs de couple. Bof... et si on se contentait d’observer les valeurs maxi ? Cette fois encore, la bavaroise fait démonstration de son terrible potentiel moteur, avec 12,3 contre 11,9 mkg pour la Kawasaki et 11,7 mkg pour la Yamaha. Mais on ne parle ici que des pics de couple ; prenez donc cinq minutes pour aller observer les courbes (voir page 113), vous verrez à quel point la BMW domine son monde. Avec ces S 1000 RR, ZX-10R et R1, question équipement, on évolue dans les strates les plus élevées. L’européenne se distingue cependant par sa dotation optionnelle servie pour l’occasion par le staff BMW France. Ajoutés aux 17 650 € du tarif de base, les 1 200 € du Pack Dynamic la font profiter de clignotants à Leds mais surtout, de suspensions semi-actives DDC (Dynamic Damping Control), du shifter pro (up & down), ainsi que d’une paire de poignées chauffantes. Pour 335 €, elle propose également un régulateur de vitesse avec au final, un prix de vente flirtant avec les 19 000 €. En face, les japonaises se passent de blipper (downshift). Yamaha travaille dessus et devrait le proposer à partir de 2018, Kawasaki ne l’autorise qu’à condition d’avoir recours au duo faisceaux/ boîtier kit racing. À l’inverse, la ZX-10R retient un somptueux train avant composé des étriers Brembo M50 et de la fourche Showa BFF (Balance Free Front). Du côté de chez Yamaha, il est question d’alliage de magnésium dans les roues, d’un calage de vilebrequin à 90° (Crossplane) et d’un afficheur numérique couleur type TFT (Thin Film Transistor). Technologie, puissance, ces trois-là sortent de leur chaîne de montage respective avec les meilleures prédispositions techniques pour réussir dans les championnats de vitesse auxquels elles aspirent. La question étant pour l’utilisateur lambda : peut-on encore espérer emprunter le réseau routier sans se faire hacher menu la carcasse et rôtir l’épiderme postérieur lors d’une journée de roulage ?