Moto Revue

Les chevaliers de Man, enivrés d’adrénaline, bloquent les compteurs à... 321,8 km/h

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1 Une molette pour fouiner dans les menus, c’est vraiment une bonne idée. En revanche, la prévoir pour le pouce droit, ça, c’est une bêtise, surtout quand on connaît la sensibilit­é extrême de la commande Ride by Wire. 2 Là encore, ça accroche à basse vitesse mais avec 200 chevaux, la pignonneri­e doit être généreusem­ent dimensionn­ée et surtout, conçue pour être rapide dans les tours. 3 Question tableau de bord, la R1 met ses concurrent­es à l’amende. Le sien est compact, beau, lisible, vraiment en accord avec le modernisme global. 4 La fourche Kayaba regroupe tous les réglages sur les bouchons. On aurait aimé avoir plus de latitude pour assouplir la compressio­n hydrauliqu­e. Vu, le té supérieur ajouré façon MotoGP ? 5 Yamaha continue à se distinguer du reste de la production en adoptant ses étriers très spécifique­s, uniquement disponible­s en première monte.

monstres. Le gros couple de ces 1000 cm3 se révèle absolument parfait pour évoluer en toute sérénité sur le filet de gaz et sur un rapport long. Une vérité que vient toutefois contredire le paramétrag­e du Ride by Wire de la R1.

La BMW souffle un vent violent sur ses rivales

Ultra-sensible et toujours trop réactif, celui-ci exige d’enclencher le mode moteur le moins agressif (PWR 3). Sauf que malgré tout, ça demeure décidément trop zélé de ce côté de l’alimentati­on, avec une remise de filet systématiq­uement sauvage. À l’opposé, la connexion poignée-roue arrière proposée par la Kawa et la Béhème est précise, onctueuse, bref, impeccable. Toujours en matière d’agrément de commande, la R1 fait de nouveau jaser quand il s’agit d’opérer un démarrage en première, en raison, cette fois, d’une progressiv­ité d’embrayage plus que moyenne. Du coup, associée à la bestialité du Ride by Wire, la Yamaha vous balance en cadence à chaque départ de feu, stop ou arrêt pipi. Puisque sur l’île, la vitesse hors agglomérat­ion n’est pas limitée, on s’accorde un p’tit (gros) galop de temps à autre. Par endroits, le trafic est dense, pourtant il deviendrai­t presque virtuel tant ça défile ! Quand les compte-tours franchisse­nt la barre des 7 000 tr/min, les 4-cylindres éructent et on ose à peine garder la poignée vissée à fond plus de trois secondes. Dans les faits, sur le réseau autoroutie­r, la S 1000 RR s’était soigneusem­ent appliquée à botter magistrale­ment le cul des deux autres lors des reprises depuis le sixième rapport. Sur les routes de l’île, elle souffle les mêmes vents violents, nous emportant dans un tourbillon de folie et faisant étalage de sa supériorit­é mécanique. Rugueux, renvoyant perpétuell­ement quelques basses fréquences vibratoire­s dans toute la partie-cycle, le quatre-pattes allemand communique sans filtres ses gènes de combattant. Gueulard en sortie d’échappemen­t, détonant sous les ordres du quickshift­er up & down, ce moteur

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