« Bravo à Michelin »
« On a pas mal entendu de critiques sur Michelin cette saison. Pourtant, comme l’a rappelé Nicolas Goubert, il n’y a pas eu plus de chutes en course qu’il n’y en avait eues l’an dernier avec les Bridgestone. Avec ça, les chronos ont été comparables, voire un peu meilleurs, sur l’ensemble des circuits. Pour un manufacturier de pneumatiques absent depuis sept ans des Grands Prix, la performance est louable. Certains semblent avoir oublié le nombre de saisons qu’il avait fallu à Bridgestone pour être compétitif en MotoGP. Il y avait d’abord eu trois saisons de développement avec une équipe privée, puis un test team dévolu aux pneumatiques avec Ducati... Michelin n’a pas eu besoin de tout ce temps pour retrouver son rang. D’autant que l’an dernier, la plupart des séances d’essais organisées avaient été perturbées par de mauvaises conditions météo. Bien sûr, comme toujours, certains pilotes se trouvent à très l’aise et d’autres un peu moins avec des pneus qui ont leurs propres caractéristiques. Mais je suis certain que l’an prochain tout le monde aura trouvé ses marques, d’autant que de nouveaux pneus encore plus performants seront disponibles d’ici là. »
Au terme de la tournée outre-mer du mois d’octobre, l’ambiance n’était guère à la fête dans le garage Yamaha. Surtout du côté de l’équipe de Jorge Lorenzo. « Il est temps que la page se tourne, confiait l’un des mécaniciens de l’Espagnol. Après l’affaire de Sepang, le fait qu’il ait choisi dès le début de saison de nous quitter n’a rien arrangé. » Lin Jarvis ayant officiellement refusé à son triple champion du monde l’autorisation de participer, fin novembre, à deux journées de tests supplémentaires avec le team Ducati, la tension était montée d’un cran dans la maison bleue en arrivant au Japon. « Jorge est sous contrat avec nous jusqu’à la fin de l’année, rappelait le patron de la structure Yamaha Racing. C’est l’un des trois meilleurs pilotes actuels, Ducati est un adversaire redoutable, je n’ai aucune raison de les aider. Il faudrait déjà qu’il pense à nous permettre de conserver le titre de champion du monde des équipes, le seul que l’on peut encore obtenir. » Quinze jours plus tard, la mission était accomplie. En s’imposant à Valence, Lorenzo a réussi sa sortie tout en réalisant le voeu de Jarvis. Ce dernier a apprécié : « Tout n’a pas été facile cette saison, et je préfère que l’on puisse se quitter sur une note positive. Je ne veux pas oublier tout que Jorge a fait pour nous durant ces neuf saisons. Il a quand même décroché trois titres et nous aidés à obtenir trois triples couronnes. C’est parfait de pouvoir tirer le rideau sur une dernière victoire. »