Moto Revue

Clere après Mahias

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Cette année, la TransFIORm­ers a gagné sa première course en CEV, à Barcelone, aux mains de Ricky Cardus. Un succès qui a fait du bien au team Promoto Sport de Christian Boudinot, privé de Grand Prix de France suite à la blessure de Lucas Mahias à quelques jours de la course du Mans. Pour autant, le week-end dernier, l’artisan tricolore n’avait toujours pas réuni le budget pour disputer la dernière course du championna­t d’Europe organisée sur le circuit Ricardo Tormo. « On y croit toujours » , confiait néanmoins Boudinot au Grand Prix de Valence pour lequel son équipe avait obtenu une wild card pour faire courir Hugo Clere. L’an prochain, le team Promoto Sport aimerait disputer l’intégralit­é du championna­t d’Europe Moto2 avec deux motos, pourquoi pas pour Hugo Clere et un pilote indonésien... C’est en effet du côté de l’Asie du Sud-Est que Boudinot recherche aujourd’hui un soutien financier. Pour sa première course en Moto2, et par la même occasion son premier Grand Prix, le champion de France 600 Supersport n’a pas été à la fête. Une chute dès le début de la première séance d’essais, plus une seconde le lendemain, ont en effet plombé la suite de son week-end. Bien froissé pour la course, et en manque de confiance, Hugo a dû jeter l’éponge avant l’arrivée.

Dès la première séance d’essais de ce dernier rendez-vous en terre espagnole, il était clair que Johann Zarco n’entendait pas finir en roue libre sa carrière en Moto2. En pole position samedi soir, le double champion du monde affirmait son ambition de terminer l’année comme un mort de faim. « Il faut que je prenne le départ de cette course comme si je n’avais été champion du monde, confiait le protégé de Laurent Fellon. En pole pour sa dernière apparition en Moto2, Johann disait n’éprouver aucune émotion par rapport à ses adieux à la catégorie. L’important, c’est prouver que l’obtention d’un deuxième titre n’a rien changé à mon implicatio­n et à ma déterminat­ion. Après une semaine de détente au retour de la tournée outre-mer, j’aurais pu me contenter de rester sur un état d’esprit relax. Je me suis employé à ne pas tomber dans la facilité. C’était un exercice important que de pouvoir donner à nouveau le maximum. » Cette déterminat­ion crèvera les yeux le lendemain sur la grille de départ. En tête au premier virage, Johann ferrailler­a comme un mort de faim avec Morbidelli avant de prendre l’avantage sur l’Italien pour s’échapper inexorable­ment vers sa septième victoire de la saison, la quinzième de sa carrière en Moto2. Seul Marc Marquez a fait mieux dans la catégorie avec seize succès conquis entre 2011 et 2012. « Je suis vraiment très heureux de terminer sur une victoire, expliquait le Français à l’arrivée. C’est fantastiqu­e. Même si j’avais fait la pole, je savais que Lüthi et Morbidelli avaient un meilleur rythme que moi. Pour gagner, il fallait que je les empêche de filer en début de course. J’ai donc tout donné pour partir devant et répliquer à chacune de leur attaque. Franco était très agressif, mais j’ai pu le contenir. Je savais qu’après quinze tours, je serai le plus performant. Et c’est exactement ce qui s’est passé. » Reverra-t-on de sitôt son traditionn­el salto arrière ? « Il faut continuer à rêver, réplique Johann. Le challenge qui m’attend est relevé, mais on a vu cette saison neuf vainqueurs différents en MotoGP.

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