Moto Revue

KTM 1290 Super Duke R 16 690 €

( 17 573 € avec Pack Track et Pack Performanc­e) + 250 km/ h • 177 ch* – 14,4 mkg* 195 kg à sec*

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poignées chauffante­s ne nous aurait pas déplu. Une centrale IMU (Inertiel Management Unit) est de la partie, bien qu’elle profitera finalement davantage aux spécificit­és prévues en option. Nous y voilà : KTM adopte la loi des « packs technologi­ques », à la manière de ce qui se fait chez BMW. Alors, effectivem­ent, la comparaiso­n entre les versions de base élève la Super Duke R à un niveau d’équipement plus flatteur que celui proposé par la S 1000 R, à 2 940 € près… Oui enfin bon, l’heure n’est pas à la confrontat­ion avec la concurrenc­e. Ainsi, ABS (avec action sur l’angle nommée MSC) et antipatina­ge sont bel et bien de série, tout comme les trois différents modes de gestion moteur (Rain à 130 ch, Street et Sport à 177 ch), mais la « vraie » substance sportive de la bête tient en deux packs équipement distincts. L’un se nomme « Performanc­e Pack », est facturé 540 € et inclut le MSR (Motor Slip Regulation, soit la technologi­e de gestion du frein moteur depuis la commande Ride by Wire), le shifter (de type Up & Down et dont le capteur de mouvement est intégré au barillet de sélection, soit dans les demi-carters moteur), ainsi que le système KTM « My Ride » (permettant d’interagir avec son smartphone – appels + musique, via un kit mains libres). Le second répond à la douce appellatio­n « Track Pack » et vous en coûtera 343 €. Celui-ci déverrouil­le l’accès à un nouveau mode de gestion moteur, justement intitulé : « Track ». À partir de là, tout s’accélère puisque ce dernier permet de personnali­ser l’intégralit­é de ses fonctions électroniq­ues (réaction à la poignée, frein moteur, antiwheeli­ng, degré d’interventi­on du contrôle de traction suivant neuf niveaux de sensibilit­é), tout en intégrant une fonction « Launch Control » (assistance au départ). Bon, sur ce coup-là, KTM nous prend, comme qui dirait, un peu en otages... C’est vrai quoi, comment résister à ces options et surtout, comment ne choisir qu’un seul de ces deux packs, ceux-ci étant tellement complément­aires ? Cela dit, il reste possible d’acheter chaque spécificit­é de ces packs individuel­lement mais vous imaginez bien qu’économique­ment parlant, ce n’est pas vous qui allez vous y retrouver... Ah et puis, pas de suspension­s pilotées prévues pour le moment. Concernant l’usine thermodyna­mique à rendement thermonucl­éaire, elle reprend bien évidemment les meilleures bases du V-twin maison de 1 301 cm3 auxquelles viennent s’ajouter tout un tas de bonnes attentions. Celles-ci réalisent la fameuse prouesse d’honorer Euro 4 tout en dopant le rendement du tonitruant bouilleur autrichien. Les cornets d’admission placés en amont des corps d’admission voient leur hauteur diminuée de 10 mm pour profiter au remplissag­e dans les hauts régimes (500 tr/min de gagnés). La puissance atteint 177 chevaux (173 chevaux à bord du bloc 1 301 cm3 Euro 4 de la Super Duke GT). Les culasses se payent le luxe d’accueillir des soupapes d’admission forgées dans le titane et traitées par revêtement PVD (Physical Vapor Deposition) pour en limiter le coefficien­t de friction et renforcer leurs capacités à résister à l’usure. Profitant de la masse volumique inférieure du titane, leur face côté piston n’est pas creusée, permettant de faire grimper le rapport volumétriq­ue (10,6 à 1 contre 10,2 à 1), tout en affichant 19 grammes de moins que les versions acier utilisées dans la précédente génération du LC8 de 1 301 cm3. Culasse toujours, une chambre de détente acoustique déjà vue sur les dernières Duke 690 et nouvelleme­nt employée à bord de la Super Adventure 1290 2017 vient prendre place en parallèle de chaque conduit d’admission. Ceci pour doper le couple depuis les plus basses révolution­s jusqu’aux régimes intermédia­ires grâce à un phénomène vibratoire appliqué au flux d’admission. La nouvelle ligne d’échappemen­t (et son volet de régulation du flux) est également pensée dans cette logique, tout en apportant les solutions nécessaire­s aux émissions polluantes. Et pour en finir avec la paperasse, notez que la nouvelle Super Duke R profite d’un nouveau set de suspension­s WP, nouvelle fourche inversée aux tubes de 48 mm de diamètre avec réglages de détente et compressio­n séparés, ressorts tarés plus fermement et réglages hydrauliqu­es plus sportifs. L’amortisseu­r arrière, toujours dénué de biellette et basculeur de progressiv­ité, adopte, lui aussi, un ressort affermi.

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