MICHELIN A TENU SON RANG
On n’efface pas sept ans d’absence au plus haut niveau d’un simple revers de la main. En reprenant le flambeau de Bridgestone pour devenir à son tour le fournisseur de pneumatiques officiel du championnat MotoGP, Michelin se savait attendu au tournant. Surtout après les premiers tests plutôt délicats réalisés par les pilotes officiels avec les gommes de Clermont-Ferrand. Au terme de cette première saison, le bilan est néanmoins largement positif. Les chronos ont progressé dans l’ensemble, malgré un système de gestion électronique désormais obligatoire et moins évolué, et les chutes n’ont pas été beaucoup plus nombreuses en course qu’en 2015. Au-delà de tout ça, Nicolas Goubert se félicite du travail réalisé par ses ingénieurs. « On est parvenu à proposer des solutions à chaque situation et à chaque problème, souligne le patron de la compétition Michelin. Et ce, dès les soucis rencontrés en Argentine avec notre pneu arrière. Une semaine après, au Texas, nous avions une construction plus robuste pour garantir la sécurité des pilotes. » À partir de là, Michelin a dû retrouver de la performance et de ce grip qui a pas mal fait défaut à Jorge Lorenzo. « Au Mans, nous étions déjà mieux, poursuit Goubert. On a eu une bonne période et les chronos ont progressé tout autant que les temps de course. La seconde partie du championnat, pas mal perturbée par les conditions météo, nous a également permis de développer nos pneus pluie. On a ainsi vu en Australie et en Malaisie que nous pouvions proposer des produits capables de fonctionner dans des conditions extrêmes. » Malgré les couacs de l’Argentine et des Pays-Bas, le Bibendum n’a donc pas à rougir de son retour en Grands Prix.