Yamaha FZ 750 T 1986 LE MONSTRE INDOMPTABLE
Frustré de ne pas avoir pu lutter à armes égales face à la puissance de la BMW de Rahier l’année précédente, Jean-Claude Olivier s’est fait construire ce qu’il pensait être l’arme absolue : une Ténéré boostée par la greffe d’un moteur quatre-cylindres de 750 cm3 ! L’engin de 200 kilos offrait 100 chevaux dans la poignée, avec un comportement adouci grâce à une préparation effectuée à l’usine. Pour nourrir la cavalerie, pas moins de 68 litres d’essence sont embarqués dans deux réservoirs : 50 litres pour l’avant, 18 pour l’arrière. Bien que lors des essais, JCO avait affirmé délaisser le 4-cylindres pour un mono s’il ne lui donnait pas satisfaction, il s’est finalement lancé dans l’aventure au guidon du monstre... et en a bavé durant toute l’épreuve pour terminer en douzième position ! L’absence de twin dans la gamme Yamaha le poussa à redoubler l’exploit avec une version 911 cm3 en 1987, avant de jeter l’éponge et de revenir à des machines plus civilisées.
Fiche technique
Cadre : double berceau en tubes d’acier. Suspensions : fourche d’usine Kayaba, Monocross Öhlins à l’arrière. Freins : disque flottant à l’avant. Tambour à l’arrière. Moteur : quatre-cylindres en ligne, 4-temps, 4 soupapes par cylindre. Cylindrée : 749 cm3. Puissance : 100 chevaux à 10 500 tr/min. Réservoir : 68 litres (avant : 50 litres. Arrière : 18 litres).
Grosse nouveauté pour le 10e Dakar : Yamaha a construit un moteur spécifique pour tenter de contrer l’hégémonie des bicylindres. Il s’agit donc d’un mono de 750 cm3 à cinq soupapes et à refroidissement liquide. Deux carburateurs, protégés par un filtre à air au centre des deux demi-réservoirs avant, gavent la bête, annoncée pour 57 chevaux à 6 500 tr/min. L’échappement deux-en-un titane est à lui seul la signature d’une machine d’usine. L’unique berceau dédoublé interrompu avec une partie basse en aluminium est simple et de bon goût. La sobriété annoncée par le moteur permet d’embarquer seulement 55 litres dans les trois réservoirs (deux avant et un arrière en une seule pièce). La machine est présente en huit exemplaires au départ, dont quatre aux couleurs de l’importateur français. Aux côtés de Jean-Claude Olivier se trouvent le débutant Peterhansel, l’enduriste Thierry Charbonnier et le champion du monde de MX 500, André Malherbe. Ce dernier chutera en arrivant à Tamanrasset. Il est tétraplégique depuis. à son guidon, Franco Picco monte sur la deuxième marche du podium, coincé entre les Honda d’Orioli et de Lalay.
Fiche technique
Cadre : double berceau en tubes d’acier. Suspensions : fourche d’usine Kayaba, Monocross Öhlins à l’arrière. Freins : disques flottants à l’avant et à l’arrière. Moteur : monocylindre 4-temps à 5 soupapes. Cylindrée : 752 cm3. Puissance : 57 chevaux à 6 500 tr/min. Réservoir : 55 litres.
Fiche technique
Cadre : double berceau en tubes d’acier interrompu sous le moteur. Suspensions : fourche inversée Kayaba, Monocross Öhlins à l’arrière. Freins : disques flottants à l’avant et à l’arrière. Moteur : bicylindre, 4-temps à cinq soupapes. Cylindrée : 802 cm3. Puissance : 75 chevaux à 7 850 tr/min. Réservoir : 61 litres (avant : 35 litres. Arrière : 26 litres).