MUSQUIN PEUT RêVER à L’EXPLOIT

Anaheim, samedi 8 janvier. Cette date californienne marquera le coup d’envoi d’une nouvelle saison qui comptera 17 épreuves, avec un seul week-end de repos, programmé le... 16 avril, pour s’achever le 7 mai à Las Vegas, dans le Nevada ! Le supercross US, qui bénéficie également du label « championnat du monde », est toujours aussi impitoyable. Ce qui explique la difficulté d’en maîtriser tous les paramètres, à commencer par ce rythme délirant qui met la santé des pilotes à rude épreuve. La plupart du temps, près de la moitié du plateau ne passe d’ailleurs pas au travers de la blessure, et les courses s’enchaînant donc de mi-janvier à début mai quasiment non-stop, le moindre pépin condamne les candidats au titre suprême à voir leurs chances se carboniser dans la salle d’attente de leur toubib... À l’abord de ce millésime 2017, aucun blessé n’est pour l’instant à déplorer. Tous les favoris ont accumulé un nombre incalculable d’heures de selle et s’apprêtent à livrer une première bataille dans le stade d’Anaheim, en banlieue de Los Angeles, où se trouvent les filiales de toutes les marques engagées dans ce championnat. Le champion en titre, Ryan Dungey, remet donc sa couronne en jeu et au guidon de sa KTM, il pourra compter sur son pilotage « clinique » et sa régularité exemplaire pour espérer conserver sa plaque de numéro 1. Parmi ceux qui veulent le déboulonner de son piédestal, Ken Roczen, vice-champion 2016 à présent pilote Honda, est peut-être le plus dangereux de tous, mais Eli Tomac, maintenant familiarisé avec sa Kawasaki, n’est pas mal non plus ; quant à Jason Anderson, qui avec sa Husqvarna (« cousine germaine » de la KTM de Dungey) avait gagné Anaheim l’an dernier, il n’est pas à prendre à la légère (son coéquipier français, Christophe Pourcel, a des objectifs plus modestes). Ajoutons à ce tableau de maîtres le nouveau venu Cooper Webb, qui va découvrir la catégorie 450, et concluons ce tour d’horizon par le Français Marvin Musquin (photo), coéquipier de Dungey chez KTM, et auteur d’une intersaison brillante (victoires au Red Bull Straight Rhythm, aux SX de Paris-Lille et de Genève). Sa technique de pilotage et son expérience peuvent lui permettre de rêver au fait de succéder à Jean-Michel Bayle, qui avait conquis ce titre SX il y a maintenant plus de 25 ans (c’était en 1991)...