L’ÉTAT CALE AU CONTRÔLE TECHNIQUE
Annoncé depuis deux ans et prévu pour cette année, le contrôle technique deux-roues est finalement mis entre parenthèses. Pas assez rentable...
Un contrôle technique à faire réaliser obligatoirement en cas de revente du véhicule. L’annonce (on n’ose dire la promesse) en avait été faite il y a deux ans par le Premier ministre de l’époque (Manuel Valls, aujourd’hui candidat à la candidature à la présidentielle) pour une entrée en vigueur en 2017. Eh bien, nous voilà en 2017, et voici qu’on apprend que ce fameux contrôle technique deux-roues est reporté à une date indéterminée. Pour quelle raison ? Non pas des raisons de sécurité ou d’environnement (arguments utilisés habituellement façon massue), mais pour une raison de gros sous : les professionnels du contrôle technique (pourtant initialement favorables à l’extension aux deux-roues) en sont finalement venus à la conclusion que ce dernier risquait de ne pas être rentable, vu le coup d’équipement des centres de contrôle et le faible nombre de deux-roues à potentiellement contrôler. Exprimée auprès du ministère de l’Environnement, cette réticence a conduit les pouvoirs publics à abandonner le projet. Enfin, abandonner... pour l’instant. Ne rêvons pas : à la façon des Feux de l’amour, le dossier du contrôle technique deux-roues est un feuilleton sans fin, dont on peut déjà citer quelques prochains épisodes : l’arrivée d’un nouveau gouvernement en mai prochain qui aura nécessairement envie de prendre le contre-pied du précédent et surtout, le rappel de la directive européenne 2014/45/EU exigeant de tous les États membres la mise en place d’un contrôle technique deux-roues avant 2022. Gageons que d’ici là, les professionnels du secteur auront trouvé un moyen de rentabiliser leurs équipements, en majorant le tarif des visites ou encore, en insistant auprès de l’État pour que le contrôle technique ne soit pas seulement « à la revente » mais périodique, comme celui, fructueux, des bagnoles...