Dakar, Vendée Globe et aventure Allez le Bleu !
Je suis du Nord, à Lille plus exactement, et j’ai vibré comme beaucoup ici en suivant le Dakar d’Adrien van Beveren, qui a manqué le podium pour rien du tout, à peine moins d’une minute (Ndlr : 48 secondes précisément), qui correspond à la minute de pénal
Cette année, comme tous les quatre ans (sauf en 2008 où le rallye avait été annulé à la demande du gouvernement français), le Dakar et le Vendée Globe font route simultanément, le premier n’ayant cependant décollé d’Asuncion, au Paraguay, que début janvier alors que le second s’est élancé des Sables-d’Olonne le 6 novembre 2016... Le Dakar qui fête son 39e anniversaire, tandis que le Vendée Globe passe le cap de la 8e édition ces semaines-ci. Entre ces deux épreuves extrêmes, le temps n’a pas manqué de faire son oeuvre, mais d’une manière différente dans les deux cas. La course à la voile autour du monde en solitaire, qui provoque toujours un engouement médiatique et populaire considérable, reste proche de ses racines (si j’ose dire à propos d’une course de bateaux) ; elle s’est cependant professionnalisée, avec par exemple des envois réguliers de vidéos des concurrents, avec surtout une mise en place d’un « cordon de sécurité » à leur disposition, et notamment la délimitation à respecter sous peine de sanction de ce que les organisateurs appellent la « zone d’exclusion Antarctique », matérialisée par une ligne virtuelle qui évolue de jour en jour et au-delà de laquelle les skippers seraient susceptibles de rencontrer des icebergs. Mais l’appellation officieuse de l’épreuve (Everest des mers) veut tout dire, et aujourd’hui comme hier, les concurrents, s’ils veulent être classés à l’arrivée, doivent boucler leur tour du monde sans aucune assistance, naviguer, gérer leur sommeil et réparer des éventuelles avaries tout seuls. Comme si les motards du Dakar partaient pour deux semaines d’étapes marathon sans pouvoir compter sur leur assistance mécanique le soir pour remettre en état leurs machines. Le Dakar, qui a donc gardé ce nom pour des raisons commerciales en dépit du fait qu’il se déroule à plusieurs milliers de kilomètres de la capitale sénégalaise, a de son côté dérivé vers une course type WRC, extrêmement bien encadrée par une organisation parfaitement rodée. Mais je ne peux pas vraiment dire que cette course de légende me fasse autant rêver qu’avant, du temps de Thierry Sabine ou de son père, quand l’Afrique était le théâtre du Paris- Dakar. Probablement que l’usure du temps y est pour beaucoup. Même si je ne dénie pas la qualité de l’épreuve actuelle, et les superbes images livrées par les reportages de France Télévisions. Y a autre chose, comme qui dirait l’autre, un je-ne-sais-quoi qui a fait selon moi perdre de la saveur à la grande « classique » de janvier. C’est toujours une grande course, mais ce n’est plus une épopée...
La réponse de la rédac’ Après sa sixième place l’an dernier, Adrien van Beveren accroche une 4e place cette année sur le plus grand rallye-raid du monde. Il peut regretter cette minute de pénalité en effet, mais le fait qu’il râle contre cette sanction démontre qu’il s’est dorénavant mis dans la peau d’un candidat à la victoire et non plus comme un simple « apprenti » de l’épreuve. Là encore, pour avoir plus détails sur la course, voir notre article page 96.
Si la concurrence, acharnée, avait fini par pousser la Street Triple 675 à relâcher sa prise sur les marchés, sa nouvelle définition 2017 revient pour mordre très fort dans l’un de nos segments préférés. Parce qu’au fond, qu’envisage-t-on de plus efficace contre l’ennui qu’un roadster mid-size enflammé et étincelant ? Ben... un autre roadster mid-size toujours plus enflammé et étincelant, pardi ! Et c’est ainsi que les Yamaha MT-09, Kawasaki Z 900, GSX-S 750 et autres MV Agusta Brutale ou encore Aprilia Shiver 900 et Ducati Monster 821 vont devoir affronter l’évolution de l’épouvantail Street Triple dès cette saison. De 113 à 123 chevaux, encore 2 kilos de gagnés pour un total à sec de 166 kg, un niveau d’équipement sérieusement revu à la hausse : voilà le récapitulatif de ce que ces fameuses concurrentes n’auraient sans doute pas supporté d’entendre le 10 janvier dernier dans le quartier de Statford, à Londres, à l’occasion du lever de rideau Triumph.
Moteur refondu
La prospective dédiée à la nouvelle Street Triple et couchée dans notre numéro 4041 de novembre 2016 avait du corps. En effet, nous étions parvenus à vous communiquer toute une masse d’informations techniques plutôt précises concernant les nouvelles orientations techniques du « petit » 3-cylindres en ligne made in Hinckley. Toutefois, et nous l’écrivions en début de texte, une surprise quant à la cylindrée exacte du bloc restait probable. Initialement, tout un chacun s’attendait à voir se poser sur notre planète moto une Street Triple cubant 800 cm3. Une projection finalement bêtement basée sur l’existence des Tiger 800 dans la gamme Triumph dont le moteur lui-même était dérivé